L'AIGLON ÉLEVÉ DANS LA BASSE-COUR




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        C’est toujours un grand privilège pour moi d’apporter le conseil de Dieu. Pour tout véritable chrétien, la Bible doit demeurer l’unique fondement de base valable. Toutefois, elle ne peut s’interpréter elle-même. Elle est la Parole écrite mais la révélation est la Parole parlée du jour et de l’heure. Et la révélation, on ne le dira jamais assez, n’est pas donnée à tout le monde. « C'est à vous qu'a été donné le mystère du royaume de Dieu; mais pour ceux qui sont dehors tout se passe en paraboles » (Mc.4 :11). Les énigmes et les mystères sont pour ainsi dire cachés aux gens du dehors. Ils peuvent lire les Ecritures sans comprendre le témoignage qu’elles rendent. En effet, les Saintes Ecritures rendent témoignage de Jésus mais combien ont-ils reçu ce témoignage ? Pourtant, ils les sondaient nuit et jour, espérant avoir en elles la vie éternelle (Jn.5 :39). 
Ceci dit, je souhaite par la grâce de Dieu être utile au corps de Christ à travers cet exposé. Je sais à quel point le titre « L’aiglon élevé dans la basse-cour » suscite la curiosité des lecteurs. Qu’est-ce que cela peut bien vouloir signifier ? Il faut noter que l’aiglon est spirituellement défini comme étant le fils de Dieu pour la simple raison que Dieu lui-même est un aigle selon Ex.19 :4/Es.8 :8/Ap.12 :14 etc. L’aiglon est donc le fils prédestiné de Dieu, celui qui est sorti des reins du Tout-Puissant. La Bible dit que les fils de Dieu sont nés de Dieu (Jn.1 :12-13) et c’est pour cette raison que nous sommes une partie de lui. 
Par ailleurs, nous savons que la basse-cour est un poulailler, c'est-à-dire le lieu d’habitation des poulets et des poussins. Spirituellement parlant, elle est l’image de ce monde impie et déchu. Ce monde éphémère et moribond où règnent l’injustice des injustes, le mensonge du père du mensonge, la méchanceté du méchant et la haine viscérale des hommes. Elle est le type de ce monde souillé où les fils du diable, imagés par les poussins imposent leur diktat aux fils de Dieu (aiglons). Les fils de Dieu, étant des aiglons, vivent dans une basse-cour, c'est-àdire qu’ils sont dans un monde qui leur est totalement étranger. Le peuple du Dieu vivant est étranger sur cette terre et l’Ecriture est formelle là-dessus (Ps.119 :19/54/Ps.39 :13). Comme l’aigle demeure dans les hauteurs, précisément à la cime des arbres, la demeure des fils de Dieu n’est pas terrestre mais bien céleste. C’est exactement ce que Paul essaye de nous faire comprendre dans sa lettre adressée aux hébreux. Ecoutons-le : « Ceux qui
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parlent ainsi montrent qu'ils cherchent une patrie…ils en désirent une meilleure, c'est-à-dire une céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité » (Héb.11 :14-16). En toute vérité, ce grand Dieu dont parle ici l’apôtre Paul est venue sous une forme humaine, en la personne de Jésus-Christ et leur a fait la promesse de préparer cette cité en question : «Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi » (Jn.14 :2-3). Il ressort de ce texte que le peuple de Dieu a sa demeure dans les cieux et non sur la terre. Les bien-aimés de Dieu sont dans ce monde sans être de ce monde, c'est-à-dire sans appartenir à ce monde déchu et condamné. Cette vérité irréversible est même sortie de la bouche du Seigneur Jésus-Christ. «Je leur ai donné ta parole; et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde » (Jn.17 :14). Nous sommes un peuple à part, séjournant parmi les nations de la terre sans faire partir des nations conformément à Nbr.23 :9: « …C'est un peuple qui a sa demeure à part, et qui ne fait point partie des nations ». Le peuple de Dieu est à la ressemblance de l’aigle qui vit dans les hauteurs, et qui a une vision tournée vers les choses d’en haut. En effet, l’aigle ne prend point plaisir aux choses terrestres. Il ne se nourrit pas de la nourriture souillée des poulets dénominationels qui, quant à eux, sont enclins à picorer dans la poussière de la terre et à consommer toute sorte d’aliments impurs, image des fausses doctrines. L’aiglon ne se nourrit que de la chair fraîche et du sang chaud que lui donne l’aigle. Et combien nous savons par révélation divine que cette chair fraiche est le Seigneur Jésus d’après ses propres mots: « Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde » (Jn.6 :51). C’est lui qui, par son pouvoir divin transforma son corps en pain et le donna aux siens, disant : «…Prenez, mangez, ceci est mon corps » (Mt.26 :26). Il prit ensuite du vin et prononça les mêmes paroles: «…Buvez-en tous; car ceci est mon sang… » (Mt.26 :27-28). Celui qui est doté d’un minimum de prédispositions spirituelles comprend que c’est le même personnage mystérieux qui apparut à Abraham sous l’étiquette de Melchisédek et qui lui donna du pain (sa chair) et du vin (son sang) (Gn.14 :18).   
Bref, restons dans notre sujet. Comme je l’ai si bien indiqué au départ, la bassecour est l’image de ce monde de ténèbres où vivent à la fois les poussins (fils du diable) et les aiglons (fils de Dieu). Voyez-vous, ils sont tous sous l’autorité d’une mère poule, c’est à dire du diable. Car, c’est faire preuve d’incrédulité à l’égard de la Parole révélée de Dieu et même d’un manque cruel de réalisme que d’ignorer le fait que ce monde est sous la domination et l’autorité incontestée de Satan. La
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Bible dit qu’il a été précipité des cieux à l’issue de sa rébellion (Es.14 :12-15) et s’est établi sur terre comme prince de ce monde (Jn.12 :31/Jn.16 :11). Dès lors, la gestion de ce monde lui a été donnée et c’est lui qui établit qui il veut sur les royaumes de la terre. Il a même fait cette proposition à Jésus : «…Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes; car elle m'a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi » (Luc 4 :5-8). Il n’est pas nécessaire de souligner que notre Seigneur a refusé un tel cadeau empoisonné. Ainsi, il est donc évident que Satan détient pour l’instant le titre foncier de la terre puisque Adam l’a perdu en Eden. Cependant, nous devons demeurer dans la sérénité puisque le second Adam (Jésus-Christ) qui était venu comme un agneau pour payer la rançon, reviendra avec puissance et rugira comme un lion pour réclamer le titre foncier de la terre afin de s’y établir comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Il jugera l’accapareur du trône de la terre, cet usurpateur qui s’est fait prince de ce monde sera réduit à l’impuissance afin que nous régnions avec le Seigneur dans un monde nouveau (la Christogonie), avec un régime nouveau (la Christocratie) dans lesquels seront établis la justice, la droiture et l’équité…  
Pour l’heure, puisque le monde est soumis à la domination de la mère poule et non de l’aigle, nous sommes regardés comme des esclaves et des moins que rien. Pourtant, nous sommes des princes, fils du Roi des rois, celui à qui appartiennent l’or et l’argent. Cependant, cela n’empêche que les hommes nous regardent comme des esclaves. Eux qui sont en réalité les véritables esclaves exercent dans des bureaux climatisés, occupent des fonctions élevées et roulent dans des véhicules de luxe tandis que les princes ont du mal à s’acheter ne serait-ce qu’une bicyclette. Cette triste réalité ne passa point inaperçu aux yeux de celui qui a surpassé en sagesse tous les humains avant lui. Voici en effet, ce qu’en pense le roi Salomon: «Il est un mal que j'ai vu sous le soleil, comme une erreur provenant de celui qui gouverne: la folie occupe des postes très élevés, et des riches sont assis dans l'abaissement. J'ai vu des esclaves sur des chevaux, et des princes marchant sur terre comme des esclaves » (Ec.10 :5-7). Les hommes de ce monde ne nous accordent aucune importance et nous ne sommes d’aucun crédit devant eux. Nous exerçons les fonctions les plus élémentaires et les travaux les plus pénibles. Dans l’histoire, à l’exception de quelques uns, la plupart des fils de Dieu étaient bergers, certains étaient laboureurs et d’autres étaient même pêcheurs. Cependant, les fils du diable tels que Ponce Pilate, Tibère César, César Auguste, Hérode etc. étaient tous gouverneurs et rois sur la terre. En effet, ils avaient accepté de se prosterner devant le diable et c’est la raison pour laquelle les différents royaumes de la terre et leur gloire leur ont été donnés. Les fils de Dieu quant à eux doivent accepter de vivre dans la souffrance, dans la persévérance et attendre patiemment le règne à venir de leur
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père. En fait, nous ne pouvons pas régner avant le temps puisque le sort voudrait qu’à cause du forfait d’Adam, la sanction qui faisait état de ce qu’il devait cultiver la terre et en tirer péniblement sa nourriture devait obligatoirement retomber aussi sur sa postérité après lui. Les fils de Dieu doivent accepter de perdre aujourd’hui les privilèges de ce monde pour pouvoir régner demain avec Christ. Il a dit que celui qui n’accepterait pas de tout perdre à cause de son nom n’est pas digne de lui (Mt.10 :38-39/Mt.19 :29). Les richesses actuelles et les plaisirs de ce monde perverti que Satan utilise pour séduire les fils de Dieu ne sauraient les convaincre de se prosterner devant lui et de l’adorer. Si Jésus a refusé ces choses, nous aussi, nous les refuserons toujours. Oui, amen ! La mère poule ne peut, en quelque manière que se soit séduire l’aiglon et l’amener à manger la nourriture souillée qu’elle tire de la boue dans la basse-cour. Au contraire, il se tiendra loin et regardera cela avec mépris parce qu’en lui, il n’existe aucune prédisposition génétique ou héréditaire compatible à ce type d’aliment. L’apôtre Paul, après avoir regardé les privilèges qu’il avait en dehors de Christ déclara ceci : « Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ » (Phil.3 :7-8). On peut avoir l’impression d’être de ce monde parce que vivant dans ce monde. Mais toujours est-il que, nous sommes différents des hommes de ce monde. Quant à la chair, nous sommes assimilés aux hommes mais quant à l’esprit, la différence est importante. Les fils de Dieu et les fils du diable vivent dans le même monde. Ils peuvent être confondus et se marier entre eux et même engendrer des enfants mais cela ne fera pas du juste et de l’impie une même semence. Ces choses s’étaient produites lors de la dispensation du gouvernement humain, à l’époque de Noé. La Bible dit que les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles et en prirent certaines pour femme et eurent avec elles des enfants (Gn.6 :2-4). Cependant, ces enfants ne pouvaient sous aucun prétexte naître obligatoirement avec le sceau de Dieu. C’est la chair qui se marie, c’est la chair qui entreprend des relations sexuelles, ce n’est pas l’esprit. Les enfants qui naissent d’une union naturelle sont des enfants charnels. Seuls ceux qui sont engendrés par l’Esprit sont déclarés fils de Dieu et participant de la vie divine à venir. L’Ecriture dit que ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l’Esprit est esprit (Jn.3 :6). Nous pouvons vivre dans le même monde, porter les mêmes vêtements, fréquenter les mêmes endroits (saints ou malsains) et être des personnes diamétralement différentes à cause de notre origine et de la nature dont nous sommes revêtus. Cela nous ramène jusqu’au mystère de la cohabitation de l’ivraie et du blé (Mt.13 :24-30). Ces deux plantes sont totalement différentes, cependant elles étaient plantées dans le même champ. Au verset 38 du même chapitre, le Seigneur donne la signification de
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l’énigme. Voici ce qu’il déclare: « le champ, c'est le monde; la bonne semence, ce sont les fils du royaume; l'ivraie, ce sont les fils du malin (le diable) ». On trouve la même image dans le jardin d’Eden. La Bible dit que les deux arbres se trouvaient dans le même jardin, au même endroit, c'est-à-dire au milieu (Gn.2 :9) mais ils n’étaient pas de la même nature. L’un produisait la vie et l’autre produisait la mort, cependant ils occupaient le même espace. Caïn et Abel pouvaient être jumeaux et sortir du même ventre et avoir des origines spirituelles différentes. Ismaël et Isaac pouvaient naître du même père (Abraham) et vivre dans la même maison sans être de la même origine spirituelle. De même, Esaü et Jacob pouvaient à leur tour naître du même père (Isaac) et de la même mère (Rebecca) et avoir des chemins séparés. Ainsi en est-il des fils de Dieu. Nous sommes mélangés aux hommes de ce monde, marchant comme eux, respirant le même oxygène qu’eux, bénéficiant de la même pluie et du même soleil qu’eux, consommant la même nourriture physique qu’eux ; mais malgré tout cela, nous sommes totalement différents d’eux de par notre nature, notre origine, notre destination, notre esprit et notre vision. Voyez-vous, mais nous sommes tous confondus… L’ivraie et le blé sont dans le même champ, mais la Bible dit qu’au temps marqué de Dieu, la différence sera faite. A la moisson, l’ivraie sera consumée par le feu tandis que le blé sera mis dans le grenier de la maison royale. Voyez-vous ! La différence est nette entre l’impie et le juste, entre nous et les hommes de ce monde. La Bible déclare qu’ils sont de ce monde et ils parlent d’après le monde. Mais nous, nous sommes citoyens des cieux (Phil.3 :20), nous sommes un saint sacerdoce royal, une sainte race mise à part (1Pier.2 :9). Il est vrai que nous sommes des êtres humains, mais nous sommes la race élue du Dieu vivant (Act.17 :29). Etrangers ici-bas, notre demeure est céleste (Héb.11 :910/Héb.11 :13-16).        
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La race d’Abraham
      Notre race n’existe pas sur la terre. Les scientifiques nous ont enseigné qu’il existe quatre races dont la blanche, la noire, la rouge ainsi que la race jaune. C’est le lieu d’indiquer qu’il n’existe pas de race métisse car c’est une hybridation, c'est-à-dire un mélange de plusieurs races. Or, parce qu’ils sont privés de la pentecôte, ils ignorent qu’il existe une autre race que l’Ecriture appelle la race de Dieu ou la race d’Abraham. Cette race divine ne se saisie pas à travers la couleur de la peau, encore moins à travers quelque tribu. Elle est spirituelle et invisible à l’œil nu. Autrement, comment l’Ecriture peut-elle parler de la race d’Abraham, sachant qu’il est le patriarche hébreu ? Comment l’Esprit peut-il dire que la descendance d’Abraham remplira la terre et sera comme les grains du sable de la mer sachant que les hébreux ne remplissent pas la terre ? Cela donne à réfléchir. En effet, la descendance de Dieu ou la race d’Abraham n’est pas visible selon la chair. Car l’explication que le Saint-Esprit donna par l’apôtre Paul est que tous ceux qui se font appelés circoncis le sont selon la chair et que la vraie circoncision est celle qui est spirituelle (Rom.2 :28). Un jour, les juifs dirent ceci à Jésus : «…Notre père, c'est Abraham… » (Jn.8 :39). Mais le Seigneur leur répondit: «…Si vous étiez enfants d'Abraham, vous feriez les œuvres d'Abraham » (Jn.8 :39). Or les œuvres d’Abraham dont il est question ici c’est la foi d’Abraham puisque c’est par la foi qu’il fut trouvé juste devant Dieu. «…Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice… » (Rom.4 :3/Gal.3 :6/Jac.2 :23). Ainsi donc, tous ceux qui ont la foi d’Abraham, ceux qui ont cru en Christ sont fils d’Abraham, héritiers selon la promesse. Ils sont donc la race d’Abraham (la race de Dieu). Laissons parler l’Ecriture : « Reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d'Abraham » (Gal.3 :7). Nous sommes pour ainsi dire, la race de Dieu (Ac.17 :29), les héritiers de la patrie céleste tel que le soutient Paul dans ce passage: « Mais notre cité à nous est dans les cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ » (Phil.3 :20). Nous attendons avec foi, patience et détermination, la promesse d’entrer dans notre demeure céleste. En dépit des épreuves et du temps que nous passons sur cette terre étrangère, nous restons convaincus que nous hériterons la cité qui a de solides fondements, et dont Dieu est le constructeur. A ce sujet, voici ce qui est dit d’Abraham : «C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur » (Héb.11 :9-10).
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Nous sommes de la même nature que Dieu parce qu’engendrés par le ToutPuissant au moyen de sa Parole (Jac.1 :18/1Pier.1 :18). Tel est le Dieu vivant, tel est sa Parole vivante ; tel il est, tel nous sommes aussi dans ce monde. Telle est sa Parole, tels sont les fils paroles. Nous sommes une création parfaite de Dieu, une création sans péché. Si Dieu est sans péché, ses enfants le sont aussi. Etant à l’image de Dieu, nous sommes en dehors du péché. C’est pour cela que Paul déclare ce qui suit: « Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce » (Rom.6 :14). En effet, la loi a été donnée aux humains et non à Dieu, elle est faite pour les hommes. Or nous, nous sommes des dieux (Jn.10 :34). Par conséquent, nous sommes au dessus de la loi ; mieux, nous sommes maîtres de la loi. C’est pour cette raison que Jésus, après avoir violé la loi déclara ceci : «…Le Fils de l'homme est maître du sabbat » (Mt.12 :8). Qui oserait l’accuser de péché ? La Bible dit qu’il vécut sans péché (Jn 8 :46), et pourtant il parut comme un pécheur aux yeux des hommes, c'est-à-dire ceux à qui la loi avait été donnée car ils l’accusaient de transgression parce qu’ils ignoraient qu’il était Dieu et que de ce fait, il n’était point concerné par la loi. Dieu, qui a donné la loi aux hommes afin de régler leur conduite coupable, est infiniment supérieur à celle-ci. La loi ne doit donc pas être appliquée à Dieu puisqu’il n’existe au monde aucun tribunal aussi grand soit-il pour pouvoir le juger. Quand nous parlons de la loi et du péché, nous devons savoir que Dieu n’est concerné ni de près ni de loin. Et cela est valable pour tous ceux qui sont en Christ. Ils ne sont ni de près ni de loin concernés par la loi mosaïque puisque par le moyen de la foi en Jésus-Christ, nous avons fusionné avec Dieu. En effet, nous sommes devenus aujourd’hui, une même plante avec Dieu. Nous avons été greffés sur lui pour former une même entité spirituelle. C’est en Christ, l’épicentre de notre foi et la pierre de touche de notre espérance que nous avons réalisé cette fusion avec Dieu. C’est pour cela que Paul pouvait dire ceci : « J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; … » (Gal 2:20). Ainsi, la présence de Christ dans la vie du chrétien est la fin du règne inique de la loi. Voici en effet, de quelle manière l’Esprit est catégorique là-dessus : « Car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient » (Rom.10 :4). Tous ceux qui ont la foi en Jésus-Christ sont justifiés par la foi et non par la loi : « Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi… » (Eph.2 :8). Si donc l’Ecriture, sur la base de la foi nous déclare justes et que la loi n’est pas faite pour les justes mais pour les injustes, qui sommes nous donc ? L’Ecriture répond : «…Vous êtes des dieux » (Jn.10 :34). Or, si Dieu est Esprit conformément à Jn.4 :24, ses enfants le sont aussi puisqu’ils sont nés de lui. Et cela est conforme à la loi de la reproduction qui oblige chaque semence à se reproduire selon son espèce. Ainsi, la chienne met bas des chiens, l’homme enfante des hommes et Dieu engendre des dieux. Ce qui veut dire que l’Esprit met au monde des esprits. Et cela témoigne de la pertinence de ce passage :
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«Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit » (Jn.3 :6). C’est donc l’occasion d’informer les habitants de la terre que nous ne sommes pas des humains comme eux. Nous sommes des esprits au service du Dieu vivant, des dieux voilés dans la chair. C’est pour cette raison que nous ne sommes pas concernés par la loi. 
C’est aussi pour cela que la Bible ne cesse de nous appeler étrangers sur la terre des hommes. Un monde dans lequel nous vivons sans y être originaire (Jn 17 :14-16). Notre origine remonte aux temps anciens et aux jours de l’éternité (Mich.1 :5). Notre existence dans ce monde est la preuve de la grandeur incommensurable de la puissance de Dieu et une démonstration de sa sagesse infiniment variée. Nous sommes dans la haute sphère, la sphère divine. Nous évoluons dans une dimension infiniment supérieure à celle des hommes à tel point qu’il n’est permis ni à la puissance du péché, ni à la mort d’avoir de l’influence sur nous car nous sommes des dieux (Ps.82 :1/Ps.82 :6/Jn.10 :34-35). Peu importe la pensée des cœurs à notre égard, peu importe la manière dont le monde nous voit et nous juge. Notre vie, étant différente de celle des hommes, s’avoue mythique et mystique comme celle du grand Melchisédek. Nous sommes à la fois intérieurs et extérieurs à cette création biologique. En un mot, nous transcendons ce monde de douleurs et de lamentations. Cela est juste dans la mesure où nous avons une double casquette, une double nationalité, une double dimension. Nous sommes plus vieux que la vieillesse elle-même, plus vieux que cette création éphémère, moribonde et déchue. Car nous avons existé bien avant la création du monde. Nous avons connu une existence prénatale. C’est la raison pour laquelle, l’histoire des hommes et les données de la vie ne sauraient retracer notre parcours puisque nous les transcendons de par notre origine lointaine. Car nous sommes les habitants de la mystérieuse cité aux rues pavées d’or ; celle qui est cachée au-delà des étoiles et dont Dieu est le constructeur. Aussi, nul ne peut y accéder s’il ne passe par nous, les seuls détenteurs du chemin de vie. Revêtus de l’immortalité et de l’incorruptibilité, nous possédons la clé de voûte, celle de la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le chœur des anges, de l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection pour toujours. Ainsi, notre présence sur cette terre est semblable à celle d’un peuple qui séjourne dans un pays étranger, exactement comme Israël l’a été en Egypte.    
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Moïse en Egypte, comme un aiglon dans une basse-cour
      L’histoire pathétique de Moïse est semblable à celle de ce chasseur qui, parcourant la brousse découvrit l’œuf d’un aigle qu’il alla poser dans la couvée d’une mère poule. A l’éclosion, l’aiglon était mélangé aux poussins dans la bassecour et suivait la mère poule là où elle trimbalait ses poussins. Malheureusement, il ne pouvait aller ni au même rythme que les poussins ni consommer la même nourriture qu’eux. Il était d’une espèce différente et les caractéristiques de ses organes ne correspondaient pas au mode de vie terrestre d’une basse-cour. Le cri de la mère poule lui était étranger. Il ne reconnaissait pas cette voix, mais n’ayant aucune alternative, il était contraint de la suivre. Il était comme étranger au sein d’une famille d’accueil et espérait un jour entendre la voix de sa mère et regagner son milieu, le monde qui lui est propre et qui correspond à ses aspirations. Durant cette longue période, l’aiglon était dans la souffrance mais il attendait patiemment le jour de sa délivrance. C’était une grande démonstration de foi car l’épreuve de la foi produit la patience et c’est à cette vie que nous sommes appelés. A ce propos, voici ce que nous conseille l’apôtre Jacques: «Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien » (Jac.1:2-4). Voyezvous ! L’aiglon avait gardé la foi et la patience jusqu’au jour de sa délivrance. Car un jour, la voix d’un aigle se fit entendre du haut des cieux comme recherchant l’aiglon égaré. L’aigle Jéhovah, en voltige dans les airs et parcourant l’espace, cria d’une voix forte pour attirer l’attention de sa progéniture. Effrayés par le glatissement de l’aigle, la poule et ses poussins se cachèrent loin de sa face. Quant à l’aiglon, il trouva agréable le son du trompetement de sa mère et chercha à se montrer à elle. Il reconnaissait cette voix qui lui était singulièrement familière. « Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent » (Jn.10 :27). L’aiglon reconnut sa mère, la suivit et retourna au bercail.
Cette histoire que je viens de raconter retrace exactement la vie de Moïse. Cet homme spécial avait été élevé dans la maison royale de pharaon. Si vous voulez en savoir plus, c’est Moïse l’aiglon en question. La mère poule, c’est Pharaon et les poussins sont les égyptiens. Moïse fut éduqué dans tout le savoir égyptien. Il avait la connaissance de la sagesse égyptienne et maitrisait tous les contours de la tradition de ce peuple. Il était considéré comme un prince du fait d’avoir été adopté dès sa naissance par la fille du roi d’Egypte. Il bénéficiait des mêmes privilèges que les enfants de pharaon. Que se soit la magie égyptienne, les écoles d’initiations aux sciences occultes, la tradition et consorts, rien de toutes ces choses n’étaient cachées aux yeux de Moïse. Les vêtements de luxe qu’il
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portait, les coupes dorées dans lesquelles il se désaltérait, les bagues, les chaînes et les gourmettes dorées à ses doits et à ses poignées faisaient de lui le prince héritier du roi pharaon. Il était le chouchou, le bien-aimé, le personnage qui jouissait d’un privilège particulier auprès du roi. En tant que fils de la maison royale, Moïse pouvait entrer dans la présence du roi chaque fois qu’il le désirait. Aucun citoyen du royaume ne bénéficiait de cette prérogative. Pour espérer voir le roi et s’entretenir avec lui, les hommes du peuple devaient obligatoirement se livrer à des démarches particulières. Nul ne pouvait se retrouver dans la présence du roi sans avoir formulé au préalable une demande d’audience rédigée en bonne et due forme ; laquelle devait être reçue, lue et soigneusement examinée avant d’être validée. Ce qui n’était vraisemblablement pas le cas pour Moïse qui, de jour comme de nuit, mangeait à la table royale. Toutefois, bien qu’étant considéré comme égyptien, compté du nombre de la famille du roi d’Egypte, Moïse se savait israélite. Il était hébreu de sang, né de père et de mère euxmêmes hébreux d’origine, descendant du patriarche Abraham. Moïse était de la race de Dieu, fils de l’aigle Jéhovah. Il savait qu’il était descendant de Lévi (Ex.2 :1-10), car sa mère, à qui revint son éducation a finalement enseigné toutes ces choses en secret à son fils. En effet, même s’il avait été remis plus tard à la fille de Pharaon, Moïse avait tout de même été élevé par sa mère biologique qui lui a tout appris sur ses origines, sa naissance mouvementé et tout le reste. Il était un aiglon vivant dans une basse-cour, c'est-à-dire parmi les poulets. De ce fait, sa vision et son appréciation des choses de la vie étaient diamétralement opposées à celles des égyptiens. Il était loin de prendre plaisir aux loisirs et aux habitudes égyptiens. Il ne supportait pas l’injustice que ce peuple impie faisait subir à ses frères. Son âme était tout le temps attristée et son sommeil tourmenté lorsqu’il voyait la misère de son peuple. Il était un libérateur et cette nature lui imposait la justice, la droiture et l’équité. La barbarie et la misère hautaine que ces oppresseurs sans scrupule faisaient subir à ses frères lui arrachait le sommeil. Il arrivait même que toutes les fois qu’il était envoyé par la maison royale de Pharaon pour infliger une peine sévère aux enfants d’Israël comme les soldats égyptiens étaient accoutumés à le faire, il leur faisait au contraire du bien. Ce qui suscita un jour la colère de Pharaon contre lui. Cependant, aucune menace du roi ne pouvait freiner ou étouffer sa volonté de libérer ce peuple qui lui était si cher. En effet, à l’époque de Moïse, l’oppression contre son peuple était grande. Israël était réduit à l’esclavage et vivait le martyre au quotidien. Pharaon et les égyptiens n’avaient aucune considération pour les hébreux. Les jérémiades de ce peuple opprimé et avili étaient loin de toucher leur cœur rempli de haine. Au contraire, ils prenaient plaisir à les avilir et à se désaltérer dans la rivière de leurs larmes. Le regard de Pharaon et du peuple égyptien sur eux était extrêmement cruel et charnel.
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La vision de Pharaon et celle de Moïse
(La chair et l’Esprit)
     Ces deux grandes visions sont une image du regard selon la chair et du regard selon l’Esprit… Ce récit retrace l’histoire de deux personnages différents, deux serviteurs différents, deux visions différentes, deux regards différents, deux natures différentes, deux origines différentes et deux destinées différentes.
Pharaon et Moïse sont deux personnages qui, dans le même pays, au même endroit, eurent deux visions différentes et deux interprétations diamétralement opposées. Un jour, étant dans son beau palais, après avoir mangé et bu, Pharaon regarda à travers sa fenêtre et vit les hébreux comme une race maudite, une race de va-nu-pieds, une race sans Dieu, sans espérance, une nation sans leader, un troupeau sans berger et sans avenir. Pour lui, ce peuple devait être réduit en esclavage à vie. Il devait être à son service. Ainsi, cette vision charnelle et bâtarde l’a encouragé à les maltraiter davantage. Pour Pharaon ne comptait que la sauvegarde de son pouvoir, il ne pensait qu’à ses intérêts égoïstes. Il voyait dans la race hébraïque, une menace pour son trône. Il ne reconnaissait aux hébreux aucun droit à une existence comme un peuple. Pour lui, c’était des maudits qui n’avaient droit à aucune liberté. En effet, la vision de Pharaon était un regard selon la chair. Il les voyait comme un peuple qui n’avait aucun leader, aucun Dieu en qui il pouvait se confier et qui leur accorderait la délivrance de toutes les peines dont il souffrait en Egypte. Il les considérait comme des apatrides, des étrangers, des esclaves, dont lui le roi et son peuple pouvaient abuser à souhait. Pharaon n’avait pas levé ses yeux assez loin pour voir qu’il opprimait Dieu lui-même en s’en prenant à son peuple élu. Il n’était pas un homme spirituel pour capter la révélation de l’Esprit. Il était plutôt un profane, un païen avec les yeux d’un poulet aux ailes mouillées. En fait, comme le poulet qui picore dans le sol, et dont les yeux sont remplis de poussière, ce qui l’empêche de voir loin, Pharaon, roi d’Egypte, avait également les yeux remplis de la poussière de la haine envers les hébreux. Il ne pouvait donc lever les yeux et cerner cette vérité de la Parole : « Dieu n’aperçoit point d’iniquité en Jacob, Il ne voit point d’injustice en Israël; L’Eternel, son Dieu, est avec lui, Il est son roi, l’objet de son allégresse » (Nbr.23 :21). La haine poussait le roi à dire que c’était un peuple inique et injuste qui méritait de souffrir et de passer toute sa vie dans l’esclavage. C’est ce même sentiment haineux qui le poussa à décréter la mort de tous les enfants mâles des juifs. Cette haine insufflée par Satan n’avait pour autre but que d’assassiner le libérateur qui viendrait avec la véritable révélation qu’est l’amour de Dieu envers son peuple pour leur délivrance. 
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Là encore, l’ennemi échoua et le petit enfant qui est en réalité le grand libérateur de son peuple, grandit dans la demeure de Pharaon. Il fut son fils adoptif. Moïse fut élevé au milieu des égyptiens, il grandit dans la cour royale de Pharaon. Grâce à cette dignité, il fut instruit dans toute la connaissance et la sagesse des égyptiens. Il fut initié aux arts martiaux égyptiens, diplômé en langue égyptienne. Mais rien de toutes ces choses ne changea sa vraie nature d’hébreu. Aucune de ces choses n’a modifié ni annulé le dessein de Dieu à son égard qui prévoyait qu’il soit le libérateur de ses frères. Fils d’un esclave hébreu, il reconnut de justesse et par révélation divine qu’il appartenait à la race hébraïque à laquelle d’ailleurs son cœur était profondément attaché. En tant qu’hébreu, sa vision des choses de la vie et sa nature étaient différentes de celles des égyptiens. Voilà pourquoi, il ne regarda pas aux plaisirs de l’Egypte ni à la richesse de la maison de Pharaon ni aux honneurs en tant que fils adoptif du roi. Mais il décida de se séparer de cette gloire éphémère et passagère  pour entrer dans celle qui est à venir. Il savait qu’en se séparant de ce prestige périssable pour souffrir pour la justice, il hériterait de la gloire à venir puisqu’il est écrit : « J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous. Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu » (Rom.8 :18-19). Dans cette même perspective, Paul ajouta : « Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire» (2Cor.4 :17). 
Moïse décida de quitter la maison de Pharaon, la gloire et tous les privilèges qu’il avait pour rejoindre ses frères hébreux et pour souffrir avec eux. Il renonça au trône et à la gloire d’un royaume terrestre pour accepter expressément l’opprobre, l’affliction et l’humiliation. Il consentit tout ce sacrifice à cause de l’amour et parvint à supporter la misère atroce à cause de la foi. C’est ce qui ressort dans ce passage: « C’est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Egypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération » (Héb.11 :24-26). Moïse était considéré comme un égyptien et pourtant sa nature était différente de celle des égyptiens. 
Voilà pourquoi lorsqu’un jour, Moïse, dans ce même palais royal et par la même fenêtre regarda les hébreux, il les vit comme le peuple bien aimé, élu et prédestiné du grand Dieu de l’univers. C’est cette nature divine en lui qui lui a permis d’avoir cette révélation de l’Esprit de Dieu qui changea sa manière de voir ce peuple. Il avait reçu l’Esprit de Dieu pour connaître les choses de Dieu et son plan pour ses frères. Il voyait ses frères comme Dieu les voyait : « … De même,
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personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce » (1Cor 2 :11-12). Moïse n’avait pas reçu le même esprit que les égyptiens pour mépriser les hébreux, il reçut de Dieu la grâce de s’élever au-dessus de la vision charnelle de Pharaon. C’est la raison pour laquelle, tel un aigle en voltige, il descendit vers ses frères et par amour, il prit leur défense (Ex.2 :11-12). Cette nature de Dieu en Moïse ne pouvait pas accepter toute cette violence gratuite contre le peuple de Dieu. Moïse alla jusqu’à tuer l’égyptien qui maltraitait ses semblables car l’amour de Dieu surabondait dans son cœur pour le peuple opprimé. La haine que Pharaon manifesta avait pour unique but de mettre le peuple hébreu à son service afin de l’exploiter pour la construction et le développement de son royaume. A l’opposé, l’amour de Dieu en Moïse demandait plutôt à celui-ci de se mettre au service de ses frères afin d’être leur leader, celui par qui le Seigneur les délivrerait de la main de l’oppresseur. Moïse ne voyait aucune injustice et aucune iniquité en ses frères ; mais il voyait un peuple saint et innocent, réduit en esclavage par la haine de Pharaon. Remarquez que le jugement qui venait de pharaon sortait de la poussière de la terre, celui-ci voyait un peuple malheureux alors que celui de Moïse descendait directement du ciel. L’un était charnel et marchait par la vue tandis que l’autre était spirituel et marchait par l’Esprit ; aussi jugeait-il selon l’Esprit. Celui qui marchait par l’Esprit était animé des sentiments de l’Esprit de Dieu. Par contre, celui qui marchait par la chair était animé des sentiments de haine et de mépris, lesquels provenaient de Satan.        
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Tout dépend de la direction du regard
Pharaon regarda Israël par le nord (septentrion) et le vit comme un peuple rebelle et hostile à la justice, car c’est du Nord que viennent les calamités, les guerres et les rebellions. Remarquez-bien ce qui se passe dans le monde ! La plupart des pays qui ont été secoués par des rébellions et qui ont connu des crises politicomilitaires, ont été surpris par le vent dévastateur du nord. La flamme naissante de la rébellion est toujours partie du nord avant d’embraser la nation entière et de plonger tout le pays dans le deuil et le désordre. A cet égard, le roi d’Egypte vit Israël comme une menace à cause de la puissance de l’aigle qui descend avec un vent violent et qui balaie les poulets de la basse-cour. Prit de panique, il dit ceci: «…Voilà les enfants d'Israël qui forment un peuple plus nombreux et plus puissant que nous… empêchons qu'il ne s'accroisse, et que, s'il survient une guerre, il ne se joigne à nos ennemis, pour nous combattre et sortir ensuite du pays » (Ex.1 :9-10).  
Aussi regarda-t-il Israël par le Sud (midi) et le jugea selon sa nature d’homme, selon la manifestation des œuvres de la chair. Car, c’est au Sud qu’est positionné Ruben et sa troupe, ayant pour emblème l’homme. En fait, même si Israël est le peuple de Dieu, cela ne l’empêche pas de manifester la faiblesse charnelle dont tout être humain est sujet. Paul, malgré la dimension de son ministère particulier avait dit ceci : «…Quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi » (Rom.7 :21).  
Toujours dans sa haine contre le peuple juif, Pharaon jeta de nouveau son regard vers l’Ouest (occident) et vit Israël comme un animal à sacrifier, à martyriser et à asservir aux travaux les plus pénibles. En effet, c’est à l’Ouest qu’est positionné Ephraïm et sa troupe avec pour emblème le veau, l’animal du sacrifice. Pour cela, il doubla la peine du peuple, leur demandant d’aller chercher eux-mêmes de la paille et de produire cependant la quantité de briques habituelles. C’est ici les propos de Pharaon, roi d’Egypte,  l’incarnation du diable, l’image visible de Satan invisible: «Vous ne donnerez plus comme auparavant de la paille au peuple pour faire des briques; qu'ils aillent eux-mêmes se ramasser de la paille. Vous leur imposerez néanmoins la quantité de briques qu'ils faisaient auparavant, vous n'en retrancherez rien… » (Ex.5 :7-8). Quant à Moïse, il ne se fia point à la souffrance de ce peuple pour le taxer de maudit. Il ne le jugea pas non plus sur la base de son accoutrement qui était loin d’être des vêtements de gala. Quand il les regardait, quelque chose bougeait en lui. C’était comme si une partie de son corps était gravement blessée et se mourait. Paul avait donc raison quand il disait : «Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui… » (1Cor.12 :26). Moïse était un libérateur, il était un homme compatissant et ennemi
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de l’injustice. Il regarda ses frères d’une manière spirituelle, pas à la manière de Pharaon. Il dirigea sur eux le regard selon l’Esprit et non le regard selon la chair. Il ne les regarda ni par le Nord, ni par le Sud, encore moins par l’Ouest. Il tourna ses regards à la croix, vers le mont calvaire, c'est-à-dire vers l’Est (orient), là d’où vient la vie. Il est écrit que le libérateur viendra de Sion, le redoutable guerrier de la tribu de Juda, l’amen incontestable et d’ailleurs incontesté de tout l’univers. Il est l’unique amen prononcé dans les cieux, sur la terre et dans toutes les sphères invisibles (Ap.3 :14/Phil.2 :10-11). En effet, c’est à l’Est qu’est positionné Juda, fils de Jacob, avec pour emblème le lion. Nous savons que le lion est le roi de la forêt et l’évangéliste saint Matthieu présente Jésus dans son livre comme Roi des rois. C’est lui qui, après avoir entendu les gémissements, les lamentations et les cris de détresses de son peuple, descendit pour le délivrer par la main de son serviteur Moïse: «J'ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte, j'ai entendu ses gémissements, et je suis descendu pour le délivrer…» (Act.7 :34/Ex.3 :7-8). Ce peuple était aimé du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs. Les enfants d’Israël étaient donc des princes qui vivaient dans la souffrance ; tandis que ceux qui, en réalité étaient des esclaves vivaient dans le luxe et les maltraitaient parce qu’ils ignoraient leur provenance et leur valeur spirituelle. Pharaon n’avait pas les yeux spirituels pour voir comme Moïse voyait. Il n’était simplement qu’un vieux vautour babylonien perché au sommet des forteresses égyptiennes. Il n’était pas un aigle haut-perché, une sentinelle postée sur la tour de garde pour voir plus loin. Il n’était pas assez spirituel pour regarder comme Salomon avait regardé pour faire la déclaration suivante : «Il est un mal que j'ai vu sous le soleil, comme une erreur provenant de celui qui gouverne… J'ai vu des esclaves sur des chevaux, et des princes marchant sur terre comme des esclaves » (Ec.10 :5-7). Il fallait regarder Israël de la même manière que Moïse pour se rendre compte qu’il était une race spéciale mise à part par Dieu. Pharaon ignorait que c’était un peuple aimé de Dieu tel que prophétisé par Esaïe : «Mais toi, Israël, mon serviteur, Jacob, que j'ai choisi, Race d'Abraham que j'ai aimé! » (Es.41 :8). Moïse savait cela, il était animé des mêmes sentiments que Dieu. Il aimait son peuple et avait à cœur de le libérer. Cela pouvait se saisir à travers le meurtre qu’il avait commis lorsqu’il défendait l’un de ses frères qui était maltraité par un égyptien (Ex.2 :11-12). Moïse lui-même ignorait qu’il avait été préparé d’avance par Dieu pour libérer ses frères et les faire sortir d’Egypte. Quelque chose en lui ne supportait pas l’injustice, encore moins l’asservissement de son peuple. Sa nature de libérateur se manifestait à chaque fois qu’une occasion se présentait. Un jour, alors que deux hébreux se bagarraient, Moïse se précipita pour leur demander de renoncer à la colère, la haine et la division afin de se retrouver autour de la table de la réconciliation. Cette intervention énergique de Moïse n’avait pour autre but que de créer un climat d’apaisement afin de permettre à ses frères hébreux d’être solidaires les
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uns envers les autres. L’appel à la solidarité agissante, à l’union et à la réconciliation que Moïse lançait à ses frères, était une préfiguration du véritable ministère de la réconciliation que Dieu allait opérer en Christ plus tard dans la nouvelle alliance. Dans cette nouvelle alliance, il n’existera plus de condamnation pour le peuple de Dieu (Rom.8 :1) car le ministère de la réconciliation du Seigneur Jésus-Christ sera à l’œuvre : « Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation » (2Cor.5 :19). Moïse, en portant ces regards à l’Est ne pouvait pas condamner son peuple car le Tout-Puissant avait fait de lui son ambassadeur afin que son peuple qui souffrait le martyr en Egypte soit non seulement délivré de la captivité mais qu’il soit réconcilié avec lui-même et avec son Dieu. Cependant, les enfants d’Israël ne comprirent pas ainsi. Ils ne savaient pas que par les mains de Moïse, Dieu les ferait sortir d’Egypte (Act.7 :25). C’est pour cela qu’ils le rejetèrent par ces mots: «…Qui t'a établi chef et juge sur nous? Penses-tu me tuer, comme tu as tué l'Egyptien?... » (Ex.2.14/Act.7.27). Après avoir entendu ces paroles, Moïse s’enfuit d’Egypte et s’exila dans le pays de Madian. Ainsi, la réconciliation que Moïse prônait et dont il devait être le symbole comme Christ l’est pour son peuple, ne trouva pas d’écho favorable auprès de ses frères. Assis près d’un puits, dans sa terre d’asile, il aperçu des bergers qui empêchaient les filles de Jéthro de puiser de l’eau pour abreuver le troupeau de leur père. Là encore, la nature de juge et de libérateur de Moïse se manifesta. Il prit la défense de ses filles et puisa lui-même de l’eau pour abreuver le troupeau du sacrificateur Jéthro, lequel devint plus tard son beaupère puisqu’il lui accorda la main de Séphora, sa fille. C’est lors de son exil que Dieu se révéla à lui et le mandata pour libérer ses frères toujours tenus captifs par les égyptiens. De retour d’exil, Moïse regarda toujours les hébreux comme des princes et non des esclaves. Il prit son bâton de commandement, symbole de l’autorité divine dont il était revêtu et libéra le peuple par la main puissante de Dieu qui les transporta sur ses ailes d’aigles (Ex.19 :4). La suite, nous la connaissons tous…        
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Rejeté par les siens
       Personne ne peut réussir dans sa mission avant le temps marqué de Dieu. Aucune porte de réussite et de succès ne vous sera ouverte dans la vie que lorsque vous êtes dans le temps marqué de Dieu, car tout obéit dans toute la création aux desseins de Dieu, c'est-à-dire au programme divin établi depuis la nuit des temps. Le matin, Moïse fut rejeté par les siens parce qu’il devança le plan de Dieu. Il devait obligatoirement attendre la caution de Dieu, c’est à dire l’onction du Tout-Puissant à l’image des apôtres à qui le Seigneur ordonna de ne pas s’éloigner de Jérusalem mais d’attendre l’effusion du Saint-Esprit (Act.1 :45/Luc 24 :49). Il est vrai que Moïse était né libérateur et qu’il avait déjà en lui tous les atouts nécessaires, c'est-à-dire les prédispositions qu’il fallait pour assumer cette fonction sacrée, mais il devait encore attendre le temps marqué de Dieu avant de s’engager. Il avait déjà reçu de Dieu la vocation de travailler dans le sacerdoce divin, mais il devait encore attendre l’ordre de mission. C’est justement là que se trouve la chute des passionnés et des orgueilleux car il existe une différence entre la vocation divine et le mandat divin (l’ordre de mission). Moïse, pour avoir agi par précipitation échoua et cela lui a valu l’humiliation, le rejet et l’exil. De cette même manière, le Seigneur Jésus-Christ fut rejeté par les siens d’où l’expression suivante : « La lumière est venue chez les siens et les siens ne l’ont point reçue » (Jn.1 :11). Jésus, le Fils de l’homme fut rejeté dans sa propre patrie, par son propre peuple parce que le temps de la conversion de ses frères n’étaient pas encore venu. Le plan de Dieu prévoyait d’abord la conversion des nations avant celle d’Israël. Le matin appartient donc au salut des peuples issus des nations païennes tandis que le soir est destiné au peuple d’Israël. Le message qui a vaincu la lèpre et qui a purifié le syrien Naaman est le même qui a brisé les chaînes de la mort lors de la résurrection de Lazare. La même puissance de Dieu qui a amené à la conversion l’église des nations est celle qui agira au temps du soir, c'est-à-dire après les âges de l’Eglise pour amener au Salut les cent quarante-quatre mille (144 000)  juifs qui sortiront des douze (12) tribus d’Israël. C’est ainsi que le Seigneur qui avait été rejeté dès le matin par son peuple sera reçu au temps du soir par ceux-là mêmes qui l’avaient rejeté. C’est pour cela qu’il est écrit ce qui suit : «Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, Ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né…» (Zac.12 :10-14). Voyez-vous ! Il devait en être ainsi, et ce, conformément au plan du salut de Dieu d’après le conseil de sa volonté. Israël devait d’abord rejeter son sauveur avant de l’accepter plus tard. C’est un mystère parfait de Dieu et Paul en parle dans ce passage : «Car je ne veux pas,
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frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit: Le libérateur viendra de Sion, Et il détournera de Jacob les impiétés » (Rom.11 :25-26).             
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Les raisons de l’échec de Moïse
Moïse échoua pour diverses raisons:
1°) Il ne connaissait pas le Dieu de ses pères. 
2°) Il n’avait jamais fait de rencontre personnelle avec celui-ci.
3°) Il n’avait pas encore reçu de formation car le Seigneur ne peut envoyer son ouvrier en mission sans lui avoir donné au préalable une formation de base en vue de l’accomplissement du ministère qu’il lui a destiné 
4°) Il n’avait pas encore expérimenté le brisement qui produit au-dedans de nous, le renouvellement de l’homme intérieur car nous ne serons jamais utiles et agréables au Seigneur aussi longtemps que nous serons dans les vêtements ecclésiastiques. C’est lui qui dépouille tous ses appelés de leurs vieux mentaux dénominationels, qui fait tomber les carapaces théologiques et les masques religieux pour les revêtir d’habits spirituels. C’est là le témoignage des Ecritures.
5°) Aveugle et ignorant, il n’avait encore aucune expérience des choses spirituelles. La fonction de berger du troupeau de Jéthro qu’il assumait au pays de Madian devait lui servir d’expérience de base afin de mieux comprendre et d’exercer plus tard le ministère de libérateur que Dieu lui a destiné.                         
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Moïse, un type parfait de Christ
La naissance douloureuse des libérateurs
       Comme dans bien de cas, toutes les fois que Dieu suscite sur la terre un libérateur, celui-ci naît dans une période de trouble, de désolation et de désespoir. Lors de la naissance de David, le grand libérateur d’Israël, le peuple juif était sous la domination des philistins conduits par un nommé Goliath. Il était une véritable bête, un géant long de six (6) coudées, soit environ trois (3) mètres (1Sam.17 :4). En outre, du temps du libérateur Gédéon, Israël était sévèrement avili par les habitants de Madian ; et cela dura sept ans jusqu’à ce que l’Eternel suscite Gédéon pour les libérer (Jg.6). Gédéon même veut dire « celui qui brise ». On a le souvenir qu’il s’était chargé de renverser l’autel de Baal et de rétablir celui du Dieu d’Israël. C’est fort de cet exploit qu’il fut surnommé Jerubbaal, ce qui signifie : « Que Baal plaide ! ». De même, Jephthé, Samson et bien d’autres libérateurs naquirent dans des périodes sombres de l’histoire d’Israël. A tout ce spectacle mélancolique s’ajoute la naissance du sauveur et libérateur Jésus. Avant et pendant sa naissance, Israël était sous le joug colonial romain. 
Par ailleurs, les multiples histoires que raconte la Bible doivent être prises avec le maximum d’attention. En effet, toute l’Ecriture est un voile qui met littéralement en relief la sagesse infiniment variée de Dieu par Christ. La Bible elle-même est la révélation de Jésus-Christ conformément à ce que déclare l’apôtre Jean (Ap.1 :1). Les 39 livres de l’ancien testament, à commencer par Genèse jusqu’à Malachie dévoilent Christ sous plusieurs formes. Il est tantôt présenté comme lion, tantôt comme agneau mâle sans défaut pour servir d’holocauste sur l’autel sacré de Dieu. 
Ceci pour dire que les types, les ombres et les images de Christ sont éparpillés partout dans les Saintes Ecritures. Salomon en a été un type parfait. Il présenta l’aspect de Christ en tant que prince de paix et roi de toute la terre. Il fut l’incarnation de la paix puisqu’il régna 40 ans sur Israël dans la sérénité et la paix la plus totale (1R.11 :42-43). Durant son règne, Israël ne connut point de trouble. Toutes les tribus étaient en parfaite harmonie avec Dieu. Dans les foyers, aucun enfant ne se dressait contre ses parents et tous les peuples voisins jouissaient également d’une tranquillité paradisiaque et l’abondance des produits agricoles était fortement au rendez-vous (1R.4 :20-26). Quant à Isaac, fils du patriarche Abraham, il le présenta sous la forme d’un agneau muet qu’on mène à la
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boucherie pour être sacrifié. De tous ces types, je mettrai essentiellement l’accent sur celui de Moïse.             
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Le parallélisme entre la naissance de Moïse et celle de Jésus
       Les lecteurs de la Bible ont sans doute remarqué le grand parallélisme qui existe entre la naissance de Moïse et celle de Jésus. Du temps de Jésus, Israël était sous le joug colonial romain. Les hébreux étaient dans l’obligation de subir la tyrannie de Rome. De ce fait, ils adressèrent des prières au Dieu de leurs pères dans l’attente de leur consolation. Naturellement, sous le despotisme romain, les enfants d’Israël n’avaient d’autre alternative que d’élever la voix vers leur Dieu pour qu’il leur envoie un libérateur comme il le fit aux jours de David, lequel fut le vaillant héros qui mit un terme aux injonctions haineuses de Goliath et des philistins. De même, avant la naissance de Moïse, Israël était dans les liens de l’oppression Egyptienne. Les prières et les jérémiades des juifs montèrent jusqu’à l’Eternel qui leur suscita un libérateur. La naissance même de Jésus est littéralement comparable à celle de Moïse. En effet, lors de la servitude coloniale romaine, Jésus naquit dans des conditions pitoyables à tel point qu’il n’eut même pas l’occasion de voir le jour dans un endroit décent. Au su de sa naissance, le roi Hérode, après avoir consulté les sages, les magiciens et tous ceux qui avaient la connaissance du mystère que cachait l’enfant qui venait de naître, dépêcha des sanguinaires sans vergogne pour mettre à mort tous les enfants mâles dont l’âge était compris entre zéro (0) et deux (2) ans, espérant ainsi assassiner Jésus (Mt.2 :16). De cette même manière, suite à la naissance de Moïse, Pharaon ordonna aux sages-femmes de son pays de faire périr tous les enfants mâles qui naîtraient des hébreux. Pour justifier l’acte odieux qu’il posait, Pharaon avança le prétexte selon lequel les hébreux se rallieraient à leurs ennemis si jamais une guerre survenait dans le pays (Ex.1 :9-10). Or, tout érudit des Ecritures sait que cet argument fallacieux est dépourvu de tout fondement spirituel. Pharaon savait qu’un libérateur était né dans le camp des hébreux. Seulement, il ignorait l’identité de l’enfant sur qui reposait cette grâce divine. S’il le savait, il n’aurait jamais accepté que Moïse vive sous son toit ; car personne ne peut accueillir, nourrir et habiller une personne dont on est conscient qu’elle sera demain son ennemi juré. 
En effet, un enfant revêtu d’une mission de grande envergure venait de voir le jour. Il était le leader, voire le libérateur physique de son peuple comme Jésus l’est spirituellement pour l’église des nations et même pour la maison d’Israël. Le point capital de tous ces événements, c’est qu’il existe une similitude incontestable entre l’acte ignoble d’Hérode et celui de Pharaon. Ce qui laisse entrevoir qu’ils étaient tous les deux animés du même esprit et sous l’influence du
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même démon. En réalité, ces deux hommes n’agissaient pas d’eux-mêmes, parce que c’était le diable qui agissait au travers d’eux. L’un et l’autre voulaient respectivement assassiner Jésus et Moïse, parce qu’ils avaient conscience de la grande mission qui était la leur. En toute honnêteté, il faut reconnaitre que certaines révélations sont données au diable. Des démons avaient reconnu Jésus et lui avaient posé la question suivante : «…Qu'y a-t-il entre nous et toi, Fils de Dieu? Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps? » (Mt.8 :28-29). Pourtant, la masse religieuse, telle que les souverains sacrificateurs, les zélotes, les pharisiens, les saducéens, les scribes et consort ne le reconnurent point. Ainsi donc, le dragon, s’exprimant à travers Hérode et Pharaon avait saisi de loin la mission de ces deux personnages historiques. C’est pour cette raison que, dès leur naissance, ils s’étaient précipités sur eux pour les achever de peur qu’ils n’entrent dans leur ministère qui, sans doute était un danger pour leur règne. En vérité, l’Esprit de Dieu avait vu ces choses d’avance et l’avait révélé à l’apôtre Jean dans une vision alors qu’il se trouvait dans l’île de Patmos à cause de l’Evangile de Christ (Ap.1 :9). C’est ainsi qu’il décrivit l’action meurtrière d’Hérode et de Pharaon à l’encontre des nouveau-nés : «…Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu'elle aurait enfanté » (Ap.12 :4). Nous savons tous que d’après l’Ecriture, le dragon dont il est question ici c’est bel et bien Satan. Ce passage ne contredit pas cela: « Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan…» (Ap.12 :9). Comme Jésus fut amené loin de la face d’Hérode afin d’échapper à ses griffes, Moïse fut de même caché dans une caisse avant d’être sauvé par la main puissante de Dieu à travers la fille de Pharaon. Ainsi s’accomplit ce que l’Esprit de Dieu montra à Jean dans sa vision : «…Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône » (Ap.12 :5).       
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Moïse, un voile du véritable libérateur
De nombreux prophètes antiques, inspirés de l’Esprit du Dieu vivant avaient d’avance annoncé  le Seigneur Jésus comme étant le libérateur de son peuple. Israël n’a pas arrêté de pleurer devant le sanctuaire céleste pour que Dieu lui envoie le consolateur, celui qui devait le sauver et le libérer. Cependant, à aucun moment, les hébreux n’avaient imaginé que ce redoutable guerrier qu’ils attendaient tous allait naître sous leurs yeux. Ils ne comprirent point qu’il sortirait du milieu du peuple. Ignorant ainsi ce qui avait été prophétisé par Moïse : «L'Eternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d'entre tes frères, un prophète comme moi: vous l'écouterez! » (Deut.18 :15/Act.3 :22/Act.7 :37). Pour cela, ils ne le reconnurent point. Au contraire, ils le dédaignèrent et le refoulèrent (Es.53 :13), préférant même qu’il périsse à la place d’un meurtrier nommé Barabbas (Mt.27 :20). Israël rejeta son sauveur et son libérateur alors que celui-ci, en tant que Fils de Dieu était le prince promu au trône royal de son père. Cependant, à cause du grand amour qu’il avait pour les siens, il se dépouilla de toute sa gloire et descendit dans les régions inférieures pour libérer son peuple tenu en esclavage par le péché car quiconque se livre au péché est esclave du péché (Jn.8 :34). Il était venu vers eux pour les libérer. Il disait à ce propos: «Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jn.8 :36). Mais ceux-ci le rejetèrent disant : «…Nous ne fûmes jamais esclaves de personne… » (Jn.8 :33). Les enfants d’Israël ne comprirent pas que par les mains de Jésus, leur frère, Dieu leur accorderait la délivrance et la joie de la liberté. De ce fait, ils l’injurièrent en le traitant de démon (Jn.8 :48/52) et le refoulèrent par des jets de pierres (Jn.8 :59). Ils le chassèrent de leurs synagogues et le livrèrent aux païens. Tout cela témoigne de la pertinence de l’Ecriture qui soutient ceci: «La lumière est venue chez les siens et les siens ne l’ont pas reçue » (Jn.1 :11).     
De même, ces événements arrivèrent exactement à Moïse. En effet, comme Jésus, Moïse naquit parmi ses propres frères, il sortit du milieu du peuple. La fille de Pharaon avait dit ceci de lui: «…Je l'ai retiré des eaux » (Ex.2 :10). Or la signification des eaux nous a été donnée par l’apôtre Jean : «…Les eaux que tu as vues (…) ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues » (Ap.17 :15). Moïse, en tant que fils adoptif de Pharaon était un prince et il était promu au trône royal. Cependant, l’amour des siens le poussa à regarder cette gloire comme de la boue. Il quitta cette merveilleuse position et tous les privilèges qui en découlaient. La gloire de l’Egypte et le prestige du trône de pharaon étaient infiniment inférieurs à l’amour qu’il éprouvait pour ses frères. A ce propos, voici ce que déclare l’apôtre Paul : « C’est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant
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l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Egypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération » (Héb.11 :24-26). Il se dépouilla de cela comme Christ l’a fait (Phil.2 :5-8) et descendit au milieu de son peuple pour prendre sur lui son fardeau pesant (Es.53 :4). Libérer ses frères était l’objet du désir de son cœur, tant ce peuple lui était cher. Pareil au cas de Jésus, Moïse fut rejeté par ses propres frères. Ils refusèrent de le reconnaitre comme chef et libérateur sur eux à tel point qu’ils le traitèrent même de criminel. Cela transparait à travers cette citation: «…Qui t'a établi chef et juge sur nous? Penses-tu me tuer, comme tu as tué l'Egyptien?... » (Ex.2 :14/Act.7 :28). Moïse, étant la lumière d’Israël en ce temps-là, était venu chez les siens mais ceux-ci ne le reçurent guère. Les juifs avaient les yeux fermés à la révélation du jour et de l’heure ; ils étaient tous aveugles au sujet du projet divin. Ils ignoraient que la paix tant recherchée était personnifiée ce jour-là devant eux. C’est pour cette raison que Jésus, entrant à Jérusalem pleura sur la ville et prononça ces paroles: « Si toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux » (Luc 19 :42). En vérité, la paix n’est ni un mot ni un comportement, encore moins une convention mais un être divin, Jésus-Christ. C’est lui qui, dans les temps anciens se présenta à Abraham sous la forme du sacrificateur Melchisédek. Et Melchisédek même signifie justice et paix d’après ce que nous fait savoir l’apôtre Paul : «…Il est d’abord roi de justice, d’après la signification de son nom (Melchisédek), ensuite roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix » (Héb.7 :2). C’est pour cette raison qu’il est écrit ceci au sujet de Christ : « Car il (Christ) est notre paix » (Eph.2 :14).    
Restons dans notre sujet ! Ainsi Moïse, à cause de l’amour, n’imputa point ce péché à ses frères puisqu’il savait que son peuple n’avait pas reconnu sa saison, le jour de sa visitation, exactement comme Jésus le fit lorsqu’il poussa ce cri d’amour: «…Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font…» (Luc 23 :34).     
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L’exil et le retour du libérateur
Après que Moïse eut été rejeté par son peuple, il se retira vers une nation étrangère. Etant arrivé près d’un puits, il délivra sept jeunes filles des mains d’un groupe de méchants bergers. C’est dans la contrée étrangère de Madian qu’il fut accueilli, accepté et reconnu comme sauveur. Le sacrificateur de Madian et sa maison s’empressèrent de recevoir la lumière qui était venue chez les siens comme au jour où le Seigneur descendit chez les samaritains. Là, il parla à une femme au puits de Jacob et toute la foule s’empressa de le recevoir et de le reconnaître comme étant le messie (Jn.4). Le temps que Moïse passa à l’étranger permit à Dieu de se révéler à lui et de le former en vue de sa mission future. Il était un libérateur, un guide, un leader, un père. Dieu permit qu’il occupe une fonction insignifiante, celle de berger où il fut établi sur le troupeau de son beau-père Jéthro. C’était pour le Tout-Puissant une façon de le former à la tâche qui l’attendait. En réalité, cette fonction était l’ombre du véritable travail qu’il devait accomplir dans un futur proche. Au préalable, Moïse n’avait pas encore reçu de Dieu l’onction et l’ordre de mission pour s’engager dans une bataille contre Pharaon, le dragon. Il fallait un signe pour attester réellement qu’il avait été mandaté par le Dieu de ses ancêtres, lequel est appelé de génération en génération le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob (Ex.3 :15). Après avoir sauvé les sept filles de Jéthro et que le Seigneur lui eut donné un signe attestant qu’il était celui qui avait été choisi pour libérer Israël de la servitude, Moïse retourna vers ses frères, revêtu de la puissance d’en haut. Il avait désormais l’onction et le charisme nécessaire pour amener ses frères à l’accepter comme libérateur et à le reconnaître comme leur chef et leur guide. Tout ceci concorde parfaitement avec le Seigneur Jésus-Christ qui, après avoir été rejeté par les siens dans sa propre patrie fut accueilli en triomphe dans les nations païennes où il sauva sept filles que sont les sept Eglises qui sont à Ephèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée. C’est après son exil chez les gentils, autrement dit, après l’enlèvement de son épouse conformément à Mt.25 :1-10 que le Seigneur se retournera vers ses frères pour sauver les cent quarantequatre mille (144 000) des douze (12) tribus des fils d’Israël : «Et j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d'Israël » (Ap.7 :4). Cette fois-ci, le Seigneur viendra avec des signes comme ce fut le cas pour Moïse quand il usa de son bâton pour amener à l’existence un serpent et à transformer la mer en sang. La Bible dit qu’il viendra avec des nuées selon Ap.1 :7-8 : «Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra, même ceux qui l'ont percé; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui. Amen! Je suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant ». Voyez-vous ! Toute
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l’Ecriture concorde parfaitement… Car de même que Moïse délivra Israël naturel et le conduisit vers Canaan, le type terrestre de la félicité céleste, le Seigneur Jésus-Christ sauva au calvaire Israël spirituelle par sa main puissante et le conduisit vers le véritable Canaan, en d’autres mots, vers la glorieuse patrie céleste afin que là où il se trouve, ses frères s’y trouvent aussi. C’était là le vœu qu’il formula lors de sa prière sacerdotale. «Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde » (Jn.17 :24). Amen !             
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L’école de formation du Saint-Esprit
« Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ » (Eph.4 :11-12). 
Les cinq ministères généraux qui ont été cités dans ce texte montrent bien que l’exercice de la fonction sacerdotale vient de Dieu. Cependant, tout respecte le plan préétabli du souverain créateur; car l’atelier de formation du Tout-Puissant n’est en rien comparable aux instituts de théologies des hommes. En effet, on ne se réveille pas un bon matin de son sommeil pour s’autoproclamer prophète et crier sur les toits qu’on est évangéliste, docteur ou pasteur ; sous prétexte qu’on aurait eu un songe ou une vision. Certaines personnes, après avoir égoïstement mangé et bu, se sont levées tout d’un coup pour se proclamer serviteurs de Dieu. Des gens égarés et à l’esprit confus tels que les branhamistes, pensent ainsi y trouver leur salut. Pour eux, il suffit de lire quelques brochures du prophète William Marrion Branham pour s’estimer ministres de l’Evangile. Le message de Dieu proclamé par William Branham est tellement puissant, élevé et glorieux qu’il a suscité dans le monde plus d’admirateurs, de passionnés et de fanatiques que de vrais croyants en Christ. Les branhamistes ont saisi la lettre, c'est-à-dire l’enveloppe du message, et ils sont restés accrochés à l’homme Branham. Ils sont tous passés à côté du plan du salut de Dieu pour l’humanité, et c’est à cela en effet, qu’ils sont destinés (1Pier.2 :8). Mais les vrais disciples de William Branham sont restés accrochés au message divin de leur temps et se sont laissés guidés par l’Esprit du Seigneur qui se mouvait au-dessus de sa tête. Pendant que les passionnés, les hypocrites et les fanatiques se sont accrochés à l’homme William, les fils de Dieu, les illuminés du royaume céleste, se sont quant à eux fiés à la dimension spirituelle du prophète. Et c’est en cela qu’ils ont saisi le message que proclamait celui-ci. 
Les branhamistes ont vu, admiré et acclamé l’homme Branham ; mais les héritiers du royaume éternel, je veux parler des fils prédestinés de Dieu, se réjouissent d’avoir cru non pas en l’homme Branham mais au Branham de Dieu. Par discernement, ils ont su faire la différence entre l’Esprit et la chair, car ces deux entités demeurent antithétiques. 
Ainsi donc, pour exercer un ministère, cela ne dépend ni de notre niveau intellectuel, ni des diplômes d’études théologiques que nous avons emmagasinés, encore moins du nombre de brochures des serviteurs de Dieu que nous avons lus ou parcourus. Mais il faut impérativement être d’abord appelé;
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c’est cela la vocation divine. Ensuite, il faut être enseigné de Dieu. Et enfin, obtenir de lui l’ordre de mission avant d’entamer l’œuvre missionnaire. Cela est formel et non négociable, car c’est la vérité éternelle de Dieu. Si un homme est appelé au ministère, il ne peut l’exercer sans passer par les étapes suivantes : l’appel du disciple, la formation du disciple, l’ordre de mission ou le fidèle service. Ce n’est qu’à l’issue de ces trois étapes essentielles que le disciple pourra rentrer dans la joie de son maître. 
L’appel du disciple
La première leçon à retenir est l’appel. Nul ne peut exercer la fonction sacrée du ministère de l’Evangile du Seigneur sans être appelé ou mandaté par Dieu. Et le mandat divin n’est pas donné à celui qui veut ou même à celui qui court (Rom.9 :15-16). C’est une fonction qui échappe à la dimension humaine, elle est imposée par Dieu avant même la naissance de celui qui est appelé. On ne devient pas pasteur parce qu’on le veut, mais on naît pasteur et Dieu permet que le plan qu’il avait arrêté sur la vie de celui qu’il a appelé à ce service s’accomplisse. Et cette réalité est valable pour tous les autres ministères. On peut saisir cela à travers ce que nous relate l’Ecriture au sujet de Jérémie. «La parole de l'Eternel me fut adressée, en ces mots: Avant que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t'avais consacré, je t'avais établi prophète des nations » (Jér.1 :4-5). Le plan de Dieu, selon son bienveillant dessein et d’après le conseil de sa volonté souveraine, était déjà arrêté sur Jérémie. Qu’il le veuille ou pas, il ne deviendra jamais directeur de société ou maçon. Il est né prophète et il le demeurera jusqu’à la fin de ses jours. C’est une vérité indéniable et une réalité incontournable. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, le prophète Jérémie ne pouvait mourir boutiquier pendant que Dieu l’a prédestiné au ministère de l’Evangile. Celui qui est d’avance destiné à la tâche de boutiquier mourra absolument boutiquier et celui qui est prédestiné à la fonction sacrée de ministre de l’Evangile mourra sur l’autel de Dieu le sourire aux lèvres. En effet, tout respecte dans tout l’univers le plan préétabli de Dieu. Qui oserait contredire cela ? En tout cas, pas le prophète Jérémie: «…Ainsi parle l’Eternel: A la mort ceux qui sont pour la mort, à l’épée ceux qui sont pour l’épée, à la famine ceux qui sont pour la famine, à la captivité ceux qui sont pour la captivité!»  (Jér.15 :2).     
C’est pour cette raison que l’apôtre Paul, en dépit de la grande connaissance qu’il détenait du Judaïsme et du zèle excessif qu’il affichait lorsqu’il ravageait à outrance l’Eglise du Seigneur Jésus-Christ, fut obligé d’annoncer l’Evangile qu’il combattait autrefois. Il était déjà consacré par Dieu dès le sein maternel; seulement, le temps de Dieu n’avait pas encore sonné. Il le témoigne lui-même
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dans ce passage : « Mais, lorsqu'il plut à celui qui m'avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m'a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils, afin que je l'annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang » (Gal.1 :15-16). Voyez-vous ! Paul ne pouvait pas échapper au plan de Dieu. Sa vocation, c’était d’annoncer l’Evangile et il ne pouvait pas faire autrement. Comme je l’avais si bien souligné, on n’aspire pas au ministère de la Parole comme on aspire à la charge d’évêque. Le ministère ne se négocie pas, il s’impose. Ecoutons d’ailleurs Paul à ce sujet : « Si j'annonce l'Evangile, ce n'est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m'en est imposée, et malheur à moi si je n'annonce pas l'Evangile! » (1Cor.9 :16). Tel que définit à travers ce texte, nul ne peut exercer le ministère ou s’attribuer cette dignité s’il n’est appelé de Dieu (Héb 5 :4). Et celui qui est appelé ne peut jamais changer de vocation ou fuir sa tâche sacerdotale. C’est pour cette raison que malgré le refus de Moïse (Ex.4 :13), il fut contraint de descendre en Egypte pour libérer les enfants d’Israël. De même, la fuite de Jonas ne l’empêcha pas de manifester le ministère auquel il avait été appelé par Dieu (Jonas 1 :1-3). Jamais une seule fois Jonas n’a pensé qu’il serait serviteur de Dieu. Comme tout homme, il avait ses désirs à lui et des projets qu’il avait secrètement résolus dans son cœur. Mais que dit la Parole de Dieu ? « Il y a dans le cœur de l'homme beaucoup de projets, Mais c'est le dessein de l'Eternel qui s'accomplit » (Prov.19 :21).
Ainsi, pour prétendre être ministre de l’Evangile, il faut être appelé. Même si de nos jours, cette voie par excellence est de plus en plus écartée par la religion au moyen des instituts de théologies, des écoles pastorales, des écoles de formation de prophètes et de bien d’autres hérésies païennes, elle doit demeurer valable jusqu’à la consommation des siècles. En effet, aucun apôtre n’a une seule fois institué une école pastorale, un séminaire ou quelque chose de ce genre. De même, le Seigneur Jésus-Christ ne l’a jamais ordonné. Il a simplement demandé aux disciples de ne pas s’éloigner de Jérusalem afin que s’accomplisse la promesse du Saint-Esprit (Act.1 :4). D’où viennent donc les instituts de théologie, les séminaires et les écoles pastorales ? Aujourd’hui, on ne naît plus serviteur de Dieu, mais on le devient par les moyens humains. Pour être pasteur, on s’inscrit dans une école pastorale et après la formation académique, on obtient un diplôme signé par un humain, un individu mortel, un païen notoire. On sort d’abord pasteur stagiaire ou auxiliaire, adjoint et plus tard on devient pasteur titulaire. D’autres vont plus loin et deviennent pasteur zonal, voire régional ou pasteur de district. C’est une comédie religieuse. C’est la civilisation occidentale replâtrée, une nouvelle forme de Tour de Babel. Toutes ces pratiques déviationnistes et gauchistes issues du raisonnement coupable de l’homme sont inspirées de Satan, le père du mensonge (Jn.8 :44). Nous savons qu’il a toujours agi ainsi, pervertissant les voies justes du Seigneur en instaurant ses propres
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voies. A la moindre occasion, il remet en cause la Parole de Dieu et fait le contraire de ce qu’elle ordonne; ce qui provoque naturellement la mort. C’est de cette façon qu’il s’était illustré en Eden. L’ordre donné par Dieu était pourtant clair: « Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras » (Gn.2 :16-17). Satan vint et sema le doute, disant : «…Dieu a-t-il réellement dit… » (Gn.3 :1). 
Bref, revenons au point de départ. Nul ne peut exercer la fonction sacrée du ministère sans être appelé de Dieu. Mais le mandat divin ou l’appel du disciple ne suffit pas pour entrer dans le ministère. Vous pouvez être réellement appelé de Dieu, détenir de lui le don de l’apostolat, mais cela ne suffit pas pour commencer son œuvre. Aussi longtemps que l’heure indiquée ne serait pas venue, tout ce que vous tenterez de faire ne vous réussira pas. Moïse a agi avant le temps de Dieu et cela lui a valu l’échec et l’humiliation, ce qui le poussa à s’exiler au pays de Madian. Jésus a voulu sauver Israël avant le temps et Israël l’a rejeté. Tous ceux qui sont appelés au ministère et qui s’efforcent de l’exercer avant le temps de Dieu, seront toujours confondus. En effet, il y a une réalité qu’il ne faudrait jamais écarter. Dieu ne peut jamais envoyer quelqu’un en mission sans lui donner au préalable une expérience du terrain par la formation. C’est cela l’école du Saint-Esprit. Il y a un temps entre l’appel du disciple, la formation du disciple auprès de son maître et l’ordre de mission. 
La formation du disciple
La formation du disciple concerne essentiellement celui qui a été appelé au ministère. Les disciples du Seigneur Jésus-Christ (les apôtres) avaient été appelés pendant qu’ils exerçaient leurs différentes fonctions humaines. Simon appelé Pierre et son frère André jetaient leur filet quand Jésus les appelait alors qu’il passait par la berge de la mer de Galilée (Mt.4 :18). Puis il leur dit ceci: «…Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes » (Mt.4 :19). Voyez-vous, l’appel à lui seul ne garantissait pas l’exercice du ministère. Il fallait en plus que les disciples suivent le maître pour recevoir de lui l’enseignement de sa doctrine. C’est pour cela qu’ils leur dit : « Suivez-moi…». Lors de la formation, le disciple doit tout abandonner et tout doit également l’abandonner. Il doit renoncer à ses activités d’autrefois, à ses habitudes d’autrefois, à son rang social pour être au service de son maître. Il doit traverser un désert brûlant, s’humiliant et obéissant à la lettre aux ordres de son maître. Peu importe le temps que cette période de silence peut nécessiter, le disciple doit renoncer à sa propre vie, à ses propres
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désirs et loisirs. En d’autres mots, il doit mourir en quelque sorte, c'est-à-dire faire disparaître le vieil homme pour revêtir l’homme nouveau, l’homme transformé, l’homme aguerri (Eph.4 :24). C’est cela la loi de la Tchetchouvah : le renoncement de soi-même. Car la vie passe obligatoirement par la mort et la glorification passe par l’humiliation. Nul ne peut se soustraire de cette réalité et c’est pour cette raison que Jésus a dit que celui qui ne renonce pas à sa propre vie n’est pas digne de le suivre. Quelqu’un a dit un jour ceci: «Seigneur, permetsmoi d'aller d'abord ensevelir mon père », mais Jésus lui rétorqua de la manière suivante : « Laisse les morts ensevelir leurs morts; et toi, va annoncer le royaume de Dieu » (Luc 9 :60). Peu importe ce que pouvait ressentir ce disciple après avoir entendu cette parole choquante, cela ne pouvait rien changer à sa situation. Un autre dit : «…Je te suivrai, Seigneur, mais permets-moi d'aller d'abord prendre congé de ceux de ma maison » (Luc 9 :61). Ici encore, la réponse du Seigneur a été radicale. Lisons cela : «Jésus lui répondit: Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n'est pas propre au royaume de Dieu » (Luc 9 :62). C’est exact. Lors de la formation du disciple, le Seigneur se charge de forger un caractère de fer à son instrument et de lui donner un moral d’acier. C’est dans le feu de toutes sortes d’épreuves que le disciple reçoit le conseil de Dieu. C’est précisément ce qui est arrivé aux apôtres. Ils marchèrent avec le Seigneur Jésus, le grand maître de tout l’univers et reçurent de lui sa doctrine. Et la Bible dit que plus tard, il souffla sur eux et dit : «Recevez le Saint-Esprit » (Jn.20 :22). Ceci pour dire que l’onction est d’une importance capitale. Sans l’onction du Dieu vivant, aucun ministère ne peut subsister. L’onction doit nécessairement accompagner celui qui est le garant du ministère. C’est pour cette raison que Jésus leur demanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem et d’attendre la puissance du feu du Saint-Esprit. Et cela s’est parfaitement accompli dans Act.2. Ce jour-là, Simon Pierre qui, pour préserver sa vie avait renié à trois reprises le Seigneur Jésus devant un groupuscule de personnes, défendit la cause de ce même Jésus devant une grande foule venue d’horizons diverses. Il annonça même que le Seigneur était ressuscité et accusait par sa majestueuse évangélisation ses frères juifs. Qu’est-ce qui pouvait faire cela ? C’était tout simplement l’onction, l’Esprit du Dieu vivant. Avant la pentecôte, Pierre avait peur de se réclamer de Jésus, mais après l’effusion de l’Esprit-Saint, il était comme ivre et pouvait se mettre à la place publique pour annoncer l’Evangile de Christ. De même que Pierre et les autres apôtres, Moïse ne pouvait réussir sans l’onction de Dieu.
Pour revenir à la formation du disciple, il faut dire que même Jésus eut un temps de silence, un temps de formation avant d’entrer dans son ministère. La Bible dit qu’il se retira dans le désert où il fut tenté par le diable après avoir jeûné pendant quarante jours et quarante nuits. 
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De même, l’apôtre Paul, après avoir été terrassé par le Seigneur sur le chemin de Damas, se retira en Arabie où il passa quatorze ans (Gal.2 :1). Là-bas, il fut totalement dépouillé de tout ce qu’il possédait comme connaissance théologique. Il abandonna tous ses biens matériels et les regarda comme de la boue (Phil.3 :8).
En outre, le prophète Samuel, fils d’Elkana, avait été consacré à Dieu dès sa naissance (1Sam.1 :22-28). Il était appelé au ministère de la Parole puisqu’il fut un grand prophète en Israël. Cependant, avant d’entrer dans son ministère, il fut conduit auprès du sacrificateur Eli (1Sam.2 :11). Il resta dans le temple avec son maître, obéissant à ses ordres, suivant ses instructions et enseignements. Samuel avait abandonné ses parents, son héritage, sa jeunesse, etc. Il avait tout laissé pour se mettre au service de celui qui l’avait appelé à son service. C’est le prix à payer pour tout serviteur de Dieu qui a vocation d’annoncer la Parole du Seigneur.
L’ordre de mission
Après ces deux étapes qui précèdent, c'est-à-dire l’appel et la formation du disciple, vient l’ordre de mission appelé aussi le fidèle service. C’est la troisième et dernière étape du processus divin concernant le ministère. En effet, l’ordre de mission intervient à l’issu de la formation du disciple. C’est le moment où Dieu estime que son serviteur est mûr et qu’il a suffisamment d’expérience pour entamer l’œuvre à laquelle il a été appelé. C’est à cette occasion que Dieu le révèle au grand public. Lui qui était longtemps resté dans l’anonymat et le silence sort pour démontrer à la face du monde la puissance de Dieu au travers de lui. Le disciple se lance dans le ministère avec la caution de Dieu manifestée par la puissance de l’onction qu’il lui accorde. 
C’est pour cela qu’après l’expérience de Moïse, Dieu se révéla à lui et lui donna l’ordre de se rendre en Egypte avec deux grands signes. 
Même son de cloche pour le prophète Samuel. Après sa formation auprès du sacrificateur Eli, Dieu se révéla à lui et l’employa à son service. Voyez-vous, on ne se jette pas bonnement dans le ministère sous prétexte qu’on est appelé. Il faut d’abord attendre le signal du Tout-Puissant, faute de quoi l’onction ne serait pas avec vous. Il faut toujours attendre la caution de Dieu, l’ordre du Seigneur imagé par la présence surnaturelle de son onction. Mais ce qu’il faut retenir, à chacun, la dimension de l’onction est donnée de manière différente selon la hauteur du ministère. En effet, Paul n’avait pas la même dimension d’onction que Pierre et vis-versa. Cela se saisissait même à travers la guérison divine que chacun d’eux manifestait. Si l’ombre de Pierre pouvait guérir les malades, le linge
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qui avait touché le corps de Paul pouvait aussi le faire. Le prophète Elisée n’eut pas la même dimension d’onction que son maître Elie. La Bible dit qu’il en reçut une double portion. Ainsi donc, à chaque ministère, l’onction est donnée en fonction de sa dimension et cela est conforme aux principes de Dieu.               
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Un christianisme au visage balafré 
Le christianisme de ce siècle est méconnaissable. Il présente un visage totalement différent de celui des apôtres, car son aspect s’avère rébarbatif. La chrétienté d’aujourd’hui est devenue moribonde. Ces enseignements sont caducs et entachés d’irrégularités puisqu’elle s’est laissée infiltrée par des puissances religieuses et divisionnistes. Elle est semblable à une prostituée qui, de jour comme de nuit, est disposée à ouvrir le rideau de son lieu de théâtre à ses amants. Cette chrétienté moutonnière, folklorique, vulgaire et capitularde a ouvert grandement ses portes à tout vent de doctrines pernicieuses. Et cela a permis à l’ennemi de glisser en son sein, de vieux renards ayant pour mission d’altérer la sainte doctrine du Seigneur (Gal.1 :7). Malheureusement, les hommes sont tellement naïfs qu’ils n’y prennent point garde, malgré la certitude de l’avertissement de l’apôtre Paul: «Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux » (Act.20 :29-30). Ces intrus infiltrés dans le christianisme (Jud.1 :4) se sont constitués en un bloc solide, voire en un empire de vampires spirituels. C’est une véritable mafia religieuse venue de l’occident avec pour arme fatal les instituts de théologie et les séminaires. Ce sont en effet, ces laboratoires sataniques qui ont formé cette nouvelle race de corbeaux babyloniens (guides religieux) au beau plumage (vêtements ecclésiastiques), ayant pour mission de ravager l’Evangile de vie comme des bêtes sauvages. Le prophète Joël a donc eu raison de les décrire comme tel (Joël 2 :25). L’Eglise est aujourd’hui devenue l’otage de Satan par la faute des théologiens à l’esprit confus. Ces prédicateurs zélés et forts bouillants que nous trouvons ça et là dans les beaux temples, ne sont en réalité que des imposteurs. Les bishops, les révérend-pasteurs et les prophètes qui font sensations à travers leurs prêches, ne sont en réalité que des loups cruels et des esprits impurs déguisés qui sortent des abîmes de perdition pour séduire et égarer le peuple de Dieu. Ces oiseaux bavards chargés de malédictions et poursuivis par l’enfer, nous les retrouvons tantôt dans les temples, tantôt dans les carrefours et dans tous les endroits publics, faisant étalage de leur ‘‘perrogoïsme’’. La Babylone religieuse, c'est-à-dire la chrétienté apostate et hypocrite de ce siècle est une poudrière de fausses doctrines et un dépotoir de Satan. Loin d’être l’Eglise du Seigneur, elle est une morgue spirituelle dans laquelle sont congelées les dépouilles mortelles des âmes assassinées par le froid glaciale des fausses doctrines. Il ne reste plus en elle que la puanteur des corps putréfiés, c'est-à-dire ces âmes naïves qui ont eu le malheur d’ajouter foi en l’évangile apostat de ces prédateurs religieux. Or, nous devons nous garder de croire à tout vent de
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doctrine. L’avertissement de l’apôtre Jean n’a-t-il pas été assez clair ? «Bienaimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde» (1Jn.4 :1).  
Ainsi mon devoir, comme celui de tout véritable serviteur de Dieu, est d’ouvrir les yeux au peuple prédestiné de Dieu et de l’avertir au sujet du danger qu’il court à Babylone. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, une voix forte s’est fait entendre du ciel: «…Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux » (Ap.18 :4).  
Dieu ne s’apprend point
Les instituts de théologie et les séminaires n’ont jamais été des endroits idéaux pour faire la connaissance de Dieu. En effet, le Tout-Puissant ne s’étudie point ; et on ne peut le démontrer ni mathématiquement, ni scientifiquement, encore moins philosophiquement. Il ne s’apprend guère à l’école pastorale, à l’école de formation de prophètes ou de bishops. Les instituts de théologie sont des plateformes religieuses fondées par la pensée coupable des humains. Ces centres de formations ne peuvent enseigner à leurs adeptes la pensée profonde et la doctrine souveraine de Dieu. Car en toute vérité, nul ne peut étudier Dieu parce qu’il est majestueusement mythique et mystérieux. La Bible déclare ’’que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles’’ (Rom.11 :33). Aucun scientifique, aucun théologien, aucun magicien, aucun sage du siècle passé, présent et futur ne peut prétendre connaitre Dieu au moyen de ses propres capacités. Les écoles de théologie ont fait leur apparition sur la scène mondiale par l’imagination coupable et corrompue de l’homme. Or, voici ce que déclare l’Ecriture au sujet de la sagesse des humains: « L’homme, au contraire, a l’intelligence d’un fou, Il est né comme le petit d’un âne sauvage » (Job.11 :12). Au su de ce témoignage poignant de la Parole de Dieu, quelle crédibilité peut-on accorder aux écoles pastorales, aux séminaires et aux instituts de théologie ? Ces endroits ont été conçus pour inculquer la civilisation occidentale et l’éducation civique et morale aux hommes. Les séminaires n’ont réussi qu’à former une bande de théologiens privés de la pentecôte. C’est ainsi qu’à la place des hommes remplis de l’Esprit Saint, choisis et mandatés par Dieu, nous voyons sur la scène religieuse des plaisantins notoires, hommes légers dans la balance de Dieu; des voyous spirituels qui se livrent chaque dimanche à des comédies religieuses dans les églises et les paroisses. A la place des hommes oints et consacrés à Dieu, nous avons dans les paroisses dénominationnelles une bande
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d’oiseaux impurs, des vieux vautours rassasiés de mets frelatés. Ces loups ’’barbus’’ peuvent tout enseigner sauf la doctrine de Dieu révélée par Christ. C’est pour cette raison que leur doctrine de base repose essentiellement sur la loi et la tradition des hommes: « tu ne… ; tu ne… ; tu ne… point etc. ». Ces choses ont une apparence de piété mais sont loin de la pensée exprimée de Dieu du jour et de l’heure. La loi, c'est-à-dire la connaissance de la sagesse humaine qui consiste à distinguer le bien du mal est déjà inscrite dans le cœur de l’homme. En effet, après avoir mangé de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, l’homme reçu la capacité de différencier le bien du mal, en ce qui concerne bien sûr les choses humaines. On a donc plus besoin d’enseigner à qui que soit que le fait de ’’tuer, voler, mentir, commettre adultère etc.’’ sont des choses mauvaises. Ainsi donc, les séminaires ne représentent aux yeux de Dieu qu’une nouvelle forme de Tour de Babel. C’est chercher à atteindre Dieu par le truchement des moyens humains, et c’est pour cette raison qu’ils demeurent dans la confusion la plus totale. C’est aussi pour cela que tous les jours, ces séminaristes s’emploient à chercher Dieu ou à l’étudier sans jamais y parvenir. Le secret de la connaissance de Dieu leur restera à jamais caché aussi longtemps qu’ils le chercheront à travers leur propre sagesse. Lisons le témoignage de l’Ecriture : «Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication » (1Cor.1 :21). En effet, Dieu ne se laisse jamais trouver par ceux qui le cherchent. Car, d’après sa propre tradition, il se laisse trouver par ceux qui ne le cherchent pas. Ainsi, il se révèle lui-même à qui il veut et quand il veut, selon le bon plaisir de sa volonté et la mesure de sa grâce. Le témoignage biblique nous a prouvé que tous ceux qui ont cherché Dieu d’un cœur sincère ou hypocrite sont tous passés à côté. Cependant, il a plu au Seigneur de se faire connaitre à ceux qui ne le cherchaient pas du tout. Et cela donne toute la légitimité à cette prophétie d’Esaïe, reprise par l’apôtre Paul: «…J’ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, je me suis manifesté à ceux qui ne me demandaient pas » (Rom.10 :20/Es.65 :1). 
Consentir donc d’énormes efforts pour tendre vers Dieu, emmagasiner de bonnes œuvres dans la balance des hommes pour gagner le cœur de Dieu est une voie religieuse qui ne saurait être approuvée du Tout-Puissant. Ce brigand à la croix, cet homme qui ne connaissait rien de Dieu et qui obtint grâce auprès du Seigneur doit amener les théologiens à renoncer à leurs hérésies religieuses. Etudier Dieu dans les séminaires ou le chercher en brousse, dans les montagnes, à travers les jeûnes, les prières et les pèlerinages sont des voies stupides et sans issue.  
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Dieu se révèle à qui il veut, comme il veut et quand il veut
      La voix de Dieu, on ne le dira jamais assez, ne se fait jamais entendre dans les séminaires et les instituts de théologie. Tous ceux qui s’inscrivent dans ce cadre ressemblent aux scientifiques de la NASA qui s’ingénient à chercher Dieu sur la lune et les autres planètes. En réalité, nul ne peut chercher Dieu, puisqu’il est d’ailleurs l’être le plus mystérieux de tout l’univers. Les saintes Ecritures, conformément à Jn.4 :24 soutiennent qu’il est Esprit. Comment donc l’humain, cet être limité dans le temps et dans l’espace, et qui n’arrive même pas à avoir le souvenir de sa naissance biologique peut-il le chercher ? Quelqu’un dira : n’est-il pas écrit ceci ? «Cherchez l’Eternel pendant qu’il se trouve; Invoquez-le, tandis qu’il est près » (Es.55 :6). A ce passage s’ajoute Amos 5 :6, Soph.2 :3 et Es.51 :1 qui expriment la même pensée. En vérité, ce sont des textes qui emboitent les pieds aux théologiens et leur font perdre les pédales. Parce qu’ils n’ont pas reçu le Saint-Esprit pour comprendre les choses de Dieu, ils s’accrochent à la lettre et interprètent mal l’Ecriture. Or en ce qui nous concerne, nous savons que ‘‘toute Parole de Dieu est éprouvée’’ (Prv.30 :5). C’est pour cette raison qu’il est écrit que Dieu ’’nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit; car la lettre tue, mais l’esprit vivifie’’ (2Cor.3 :6). En effet, ce genre de textes met en difficulté les séminaristes, car ceux-ci sont accoutumés à se saisir de la lettre et c’est en cela qu’ils passent loin de la révélation. Souvenez-vous qu’une pensée similaire avait été émise en Mt.6 :33: « Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice; et toutes ces choses vous seront données par-dessus». Or, où se trouve le royaume de Dieu pour qu’on le cherche ? Tandis que les séminaristes de cette époque, je parle des pharisiens (catholiques), des saducéens (protestants) des scribes (témoins de Jéhovah), des zélotes (baptistes) et autres (dénominations) avaient les regards fixés vers les cieux, Jean-Baptiste leur annonçaient que le royaume de Dieu étaient venu vers eux, mais ils ne le reconnurent point. Et quand bien même que ce royaume glorieux était au milieu d’eux, ils le crucifièrent à Golgotha, afin que leur condamnation soit hautement méritée. Le royaume de Dieu leur échappa parce qu’ils s’accrochèrent à la lettre, et de ce fait, ils ne prirent point garde qu’il s’agissait du Seigneur Jésus-Christ. C’est en lui que se trouve la vie éternelle et c’est pour cette raison qu’il est écrit ce qui suit: « Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit: Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point: Il est ici, ou: Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous » (Luc 17 :20-21). 
De cette même manière, tous ceux qui s’accrochent à la lettre en s’imaginant que l’homme a en lui la capacité de chercher Dieu sont insensés. Ils s’égarent et s’écartent dangereusement de la sublime vérité du Seigneur. Aucun humain ne
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peut chercher Dieu et le trouver. Les passages bibliques qui demandent de chercher l’Eternel se rapportent essentiellement à ceux qui ont déjà été connu par Dieu. Il s’agit de ceux à qui le Seigneur s’est déjà révélé mais qui se sont éloignés de lui par leur désobéissance. C’est à eux qu’il est conseillé de renoncer à leurs transgressions et de chercher à se réconcilier avec le Tout-Puissant. Ainsi donc, chercher Dieu ici, n’a pas le sens de se promener dans les synagogues, les séminaires et les pèlerinages pour le découvrir comme le pensent les faux prophètes. Car, nul n’a l’intelligence nécessaire pour le chercher, d’après ce qui nous est rapporté par l’apôtre Paul: «Nul n’est intelligent, Nul ne cherche Dieu; tous sont égarés, tous sont pervertis» (Rom.3 :11-12). Pour preuve, au jardin d’Eden, ce n’était pas l’homme qui montait vers Dieu, mais au contraire, c’était le Très-Haut qui descendait lui-même vers Adam. Dans Gn.3 :8, la Bible dit que c’est Dieu qui parcourait le jardin pour chercher l’homme et non le contraire. Tous ceux qui ont connu Dieu n’ont jamais effectué des efforts pour le voir ou rédiger une lettre de demande pour qu’ils les reçoivent dans son royaume. Ils n’ont pas choisi Dieu, ils ont simplement été choisis par lui. Cela est tellement évident que Dieu se fit homme (Emmanuel) et descendit sur la terre pour chercher ceux qu’il a connu d’avance. Ce passage n’est-il pas suffisamment convaincant ? «Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu» (Luc 19:10). Tous les apôtres n’ont pas choisi de suivre Jésus, mais il vint lui-même vers eux et se révéla à eux comme étant le messie. Simon et son frère étaient pêcheurs et ne fréquentaient jamais les instituts de théologie de leur époque. Tout ce qu’ils savaient faire, c’était de jeter leurs filets dans la mer. Il en est de même pour les autres disciples. Chacun était occupé à ses activités quotidiennes, loin de se soucier de multiplier les jeûnes et prières et de mener une vie de sanctification. Cependant, le Seigneur contourna les pieux, les docteurs de la loi et les honorables membres du sanhédrin pour se révéler à eux. La preuve est telle que Pierre demanda au Seigneur de s’éloigner de lui car il reconnaissait humblement être un homme rempli de péchés (Luc 5 :8). Mais le Seigneur, dans son amour infini et sa miséricorde insondable répondit: «…Ne crains point; désormais tu seras pêcheur d’hommes » (Luc 5 :10). Tout cela démontre que les disciples n’ont pas cherché Dieu, mais se sont tous laissé choisir par lui. Le Seigneur récidive dans ce texte: «Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit…» (Jn.15 :16). Et de l’autre côté, il renchérit par ces paroles: «Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire…» (Jn.6 :44). On ne peut donc pas prétendre, au su de toutes ces déclarations scripturaires, que l’homme peut se venter de chercher Dieu au moyen des écoles théologiques. Tous les serviteurs de Dieu, commençant par Abraham ont été gagné par Dieu, après que celui-ci se soit dirigé vers eux. La foi légendaire d’Abraham n’est venue qu’après avoir entendu la voix de Dieu (Gn.12 :1-3). Le Tout-Puissant est venu vers lui, sans
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qu’il n’ait formulé au préalable une demande spéciale. C’est lui qui tissa alliance avec Abraham par le signe de la circoncision et l’établit père de toutes les nations. Tout ceci met en relief le salut de Dieu qui s’obtient par pure grâce, sans participation humaine. «Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie» (Eph.2 :8-9). 
De même que les autres, Moïse ne chercha point Dieu. Alors qu’il s’était refugié dans le pays de Madian consécutif au crime qu’il avait commis, Moïse fut surpris d’entendre la voix agréable de Dieu (Ex.3). Il n’était pas inscrit dans une école pastorale ou dans un séminaire. Il ne faisait rien d’autre que de paître le troupeau de Jéthro, son beau-père.
En outre, Jérémie n’avait jamais mis les pieds dans une école de formation de prophètes, mais l’Eternel vint à lui et s’exprima ainsi: «Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète des nations» (Jér.1 :5).   
Je ne saurais oublier le cas du prophète Amos. Il n’était qu’un simple berger. Son souci n’était pas de chercher Dieu, mais de paître le grand troupeau qui était à sa charge. Sa préoccupation quotidienne était de nourrir et de soigner les brebis malades de son troupeau. Cet homme ne comprenait pas le langage de Dieu et n’en faisait aucun cas. Etudier la mathématique du Seigneur, apprendre à parler en langue ou à prophétiser, multiplier les veillées, les jeûnes et les prières, aller chercher Dieu dans les montagnes, au bord des mers, sur la lune et les différentes planètes comme les scientifiques de la NASA n’était guère son souci, ni sa préoccupation. Le seul souci constant qu’il éprouvait dans son âme était de comprendre le langage de son troupeau afin de compatir au mieux à sa douleur et à son besoin. Amos n’avait donc jamais cherché Dieu, mais c’était& le Seigneur qui vint se révéler à lui un jour dans les champs, derrière son troupeau. Ecoutons d’ailleurs son témoignage: «…Je ne suis ni prophète, ni fils de prophète; mais je suis berger, et je cultive des sycomores. L’Eternel m’a pris derrière le troupeau, et l’Eternel m’a dit: Va, prophétise à mon peuple d’Israël» (Amos 7 :14-15). Comme on peut le constater, Amos fut déclaré prophète, non pas au sein d’une école de formation de prophètes, mais dans un champ de sycomore. 
Si les instituts de théologie et les séminaires étaient approuvés de Dieu, le Seigneur n’aurait jamais renversé Paul. En effet, Paul (appelé Saul de Tars en ce moment là), était irréprochable en ce qui concerne la connaissance théologique (Phil.3 :5-8). Car un jour, alors qu’il était en partance pour Damas, Paul, ce type de prédicateurs dénominationnels de notre temps, fut renversé du haut de son
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cheval de batail avec sa ‘‘mallette noire’’ bourrée de documents religieux. En effet, cette mallette contenait des diplômes d’études universitaires et théologiques, des certificats de baptêmes et des cartes de membre de l’église confectionnées, signées, cachetées et prêtes à être délivrées aux fidèles. Il y avait également dans cette mallette, des cahiers d’appel dans lesquels figuraient les noms de tous les membres de sa communauté. Il s’agissait entre autre des livrets de liturgie, des chapelets, des rosaires, des livrets de catéchisme, des épreuves écrites des cours de base et de baptême, des vêtements ecclésiastiques, des bagues Saint-Michel anti-accident, la Bible TOB et bien d’autres bêtises religieuses de son époque.
Mais ce jour appartenait au Seigneur. C’était un jour grand et redoutable que le Tout-Puissant avait choisi pour vider Paul de tout ce qu’il avait appris dans les séminaires afin de le remplir de sa connaissance. Dieu avait décidé de le détruire pour le reconstruire. C’est ainsi que Paul, dans le filet du Seigneur, n’y pouvait rien. Face à cette situation lamentable, il ne pouvait être secouru ni par ses connaissances intellectuelles et théologiques, ni par son accoutrement papale, encore moins par son zèle pharisaïque. A partir de cet instant précis, Paul reconnut que les vêtements de prêtrise avec lesquels il célébrait les cultes et les diplômes d’études théologiques qu’il avait dans sa gibecière n’étaient d’aucune valeur devant Dieu. Il se rendit compte que toutes ces choses n’étaient que peine perdue et qu’il n’y avait point de salut en elles. En effet, ’’il n’ya de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés’’ (Act.4 :12). C’est pour cela qu’il renonça à toutes ces hérésies humaines et se laissa instruire par le Seigneur dans la connaissance de ses mystères. Ecoutons son témoignage : «Moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux; quant à la loi, pharisien; quant au zèle, persécuteur de l’Eglise; irréprochable, à l’égard de la justice de la loi. Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ» (Phil.3 :5-8).
On comprend à travers ce témoignage que les écoles de théologie n’ont aucunement permis à Paul de connaître Dieu. Par ignorance, il persécutait l’Eglise du Seigneur parce que les instituts de théologie l’avait spirituellement aveuglé. Mais, après avoir rencontré le Seigneur, il fut dépouillé et enseigné de la bonne manière par l’enseignant distingué, le grand maître de tout l’univers (Rabbouni). Après cet épisode, voici ce qu’il déclare : «Je vous déclare, frères, que l’Evangile qui a été annoncé par moi n’est pas de l’homme; car je ne l’ai ni
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reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ » (Gal.1 :1112).   
Ainsi donc, ceux qui cherchent Dieu dans les instituts de théologie et les séminaires ont tord. Ceux qui parcourent les rivières et les mers, croyant y rencontrer Dieu sont des insensés. C’est une autre race de sorciers indous. Ils reviennent souvent de ces lieux avec toutes sortes d’esprits impurs. Le Seigneur de l’univers ne se laisse jamais trouver par ceux qui sont animés d’un zèle sincère, hypocrite, religieux ou scientifique. Mais il se dévoile aux désintéressés, à ceux qui étaient occupés à faire autre chose que le servir. Dieu se dévoile à tous ceux qui n’avaient jamais pensé le rencontrer. Il ne se révèle qu’à ceux qui n’avaient pas prévu un seul instant la moindre place dans leur programme de vie pour lui. C’est là le témoignage inflexible de l’histoire. Celui qui ne croit pas à ce glorieux témoignage, établi la preuve de sa ‘’païenneté’’, et par conséquent, s’expose au jugement divin.              
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L’amour de Dieu pour son peuple
   « Ainsi parle maintenant l'Eternel, qui t'a créé, ô Jacob! Celui qui t'a formé, ô Israël! Ne crains rien, car je te rachète, je t'appelle par ton nom: tu es à moi! Si tu traverses les eaux, je serai avec toi; et les fleuves, ils ne te submergeront point; si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, et la flamme ne t'embrasera pas. Car je suis l'Eternel, ton Dieu, le Saint d'Israël, ton sauveur; je donne l'Egypte pour ta rançon, l'Ethiopie et Saba à ta place. Parce que tu as du prix à mes yeux, parce que tu es honoré et que je t'aime, je donne des hommes à ta place, et des peuples pour ta vie. Ne crains rien, car je suis avec toi; je ramènerai de l'orient ta race, et je te rassemblerai de l'occident. Je dirai au septentrion: Donne! Et au midi: Ne retiens point! Fais venir mes fils des pays lointains, et mes filles de l'extrémité de la terre, tous ceux qui s'appellent de mon nom, et que j'ai créés pour ma gloire, que j'ai formés et que j'ai faits » (Es 43 :1-7). Voici la profondeur de l’amour de Dieu. Le créateur a diffusé cet amour dans toute sa création et tous les êtres vivants manifestent cet amour mais pas comme le Seigneur le manifeste à l’égard de sa progéniture. Ces versets du prophète Esaïe le montrent bien, la profondeur de la richesse de l’amour de Dieu est insondable et incompréhensible à l’entendement humain et ni l’homme ni les animaux ne peuvent le saisir (Rom 11 :33). C’est la raison pour laquelle, au terme de notre prédication ‘‘L’aiglon élevé dans la basse-cour’’ ; je voudrais inviter le lecteur de ce sacré document à méditer attentivement la photo de la page de garde. Sur cette photo, nous pouvons voir un aigle royal aux ailes déployées qui porte son petit sur son dos. Voyez et admirez l’acharnement avec lequel cet aigle s’est activement engagé sans relâche à rechercher son petit égaré. Admirez ce  grand amour dont il a fait preuve à l’égard de sa progéniture et les démarches auxquelles il s’est livré pour retrouver ce dernier. Si les animaux des champs qui n’ont pas de conscience, éprouvent un si grand amour envers leurs progénitures, est-ce le grand pasteur, le berger divin qui ne saurait prendre soin de son troupeau ? Aussi, si les oiseaux des cieux nous donnent ce bel exemple à travers l’histoire émouvante de cet aigle et son petit ; que diriez-vous donc de la longueur, de la largeur, de la profondeur et de la hauteur incommensurable de l’amour du Dieu vivant manifesté en Jésus-Christ au calvaire pour les siens ? Si un aigle peut secourir son aiglon et le délivrer de la vie du poulailler ce n’est pas le Seigneur qui ne peut pas manifester son divin amour en délivrant ses enfants des ténèbres. Par amour pour les siens il s’est dépouillé de toute sa gloire afin de descendre sur terre à la recherche de ceux qui lui appartiennent et de les ramener à lui : « Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19 :10). L’amour de Dieu est supérieur à la fois à l’amour des animaux et à l’amour des hommes. Car c’est l’amour de Dieu qui tua Jésus-Christ et c’est ce même amour qui le
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ressuscita. Le Seigneur n’a pas regardé à nos manquements, à nos infirmités et à nos transgressions mais il usa de son amour pour nous sauver et nous faire entrer dans ses parvis. Par son amour, le Seigneur nous retira des profondeurs de la mort pour nous placer dans la perfection de la vie divine en sorte que sa vie soit notre vie et sa sainteté soit notre sainteté. Rien ne peut nous séparer de cet amour éternel par lequel nous sommes rendus semblables à Dieu : « Qui nous séparera de l'amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée? (...) Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.  Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances,  ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » (Rom 8 :35-39).  En vérité en vérité, nul ne peut aimer sa progéniture plus que le Seigneur n’a aimé ses fils prédestinés. Car l’amour de Dieu pour les siens est nettement au-dessus de l’amour maternel et c’est à juste titre qu’il est écrit ce qui suit : « Car mon père et ma mère m'abandonnent, Mais l'Eternel me recueillera » (Ps 27 :10). Au nom de l’amour de Dieu, je crois vous avoir dit, tout dit et bien dit toute la vérité de Dieu sans ambages, ni retenu concernant le salut de votre âme. Par amour divin, j’ai agi comme mon Seigneur me l’a recommandé c’est pourquoi, devant le grand tribunal divin, je peux affirmer avec force que je suis désormais innocent du sang de vos crimes puisque dès à présent en lisant ces lignes c’est l’amour de Dieu qui vous interpelle en vous appelant à la repentance et à la réconciliation avec la divinité : « … Nous vous en supplions au nom de Christ: Soyez réconciliés avec Dieu! » (2Cor.5 :20). A la lumière des Saintes Ecritures, je vous exhorte à accepter cet amour divin dans votre vie « en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu » (Eph.3 :18). 
FIN

                                                                            Rév. Zobel Agodio   

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